• Ophélia

     
        Note : ce poème, écrit sous l'effet puissant de la représentation du "Parsifal" de Richard Wagner à Bayreuth en 1970, tire son titre d'un rapprochement entre la nationalité anglaise de l'interprète féminine de Kundry - Gwyneth Jones - et de son rôle qui est celui d'une "folle"- folle parce qu'elle est ensorcelée et lutte contre la force qui la domine dans des hurlements qui prennent au tripes -, mais aussi assez proche du thème "ophélien", car à la fin, déliée de sa faute par le courage de Parsifal, elle sombre dans une mort bienheureuse qui évoque, avec le fond laiteux du décor, une sorte de dérive berçante.
     

     

    Gwyneth Jones en Kundry à Bayreuth en 1970
    (Photo dédicacée)
     
     

    Le Jour finit
    Ma Nuit s’enfuit
    Ah fuir là-bas
    Oh fuir
    Loin des monstres sordides

    Que l’aveugle clarté se déchaîne
    Et que je croule
    En vagué éclaboussée
    De pierres silencieuses

    O ma noire divinité glacée
    Où es-tu mon Sourire

    Je t’aime
    Blanche colombe
    Des soupirs effacés
    Toi que mon ange ténébreux
    A baptisée sans bruit
    Entre mes cieux changeants

    Rivière immaculée
    Gerbe enflammée

    Tu es ma griserie
    Vertigineuse
    Mon averse
    D’ambre
    Et d’or
     
     
     
    « D'après RimbaudNeige tardive »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 2 Novembre 2011 à 12:00
    Toute l'âme de Wagner est ici, dans ces quelques vers ! En te lisant, me viennent en flots déchaînés certains morceaux, dont "Tannhaüser" que je ne peux entendre sans PLEURER ! Wagner est comme un océan ...il nous emporte à la dérive ...somptueuse dérive ! Bisous du soir...
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