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            Poètes, à vos plumes ! Les éditions Stellamaris pourraient vous éditer !

            En effet, c'est un poète de nos amis, dont le blog est déjà connu, qui vient de s'engager dans cette belle entreprise, à Brest. Cependant, inutile d'habiter cette région pour profiter de ses services : son portail est disponible sur le net et toutes les transactions peuvent s'effectuer par mail.

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          Sa production démarre évidemment avec un recueil de son cru, très séduisant car il associe de superbes photographies prises par lui dans la forêt de Huelgoat ou dans la région de Brest (rivages, Monts d'Arrée) à des poèmes évoquant les vieilles légendes bretonnes.

          Cette plaquette de 342 pages dont la moitié d'illustrations en noir et blanc ne coûte que 20 € en librairie et peut lui être achetée directement pour 19 €, ou téléchargée en PDF pour 5€20. Intitulée "Rencontres avec le petit peuple", elle peut même être feuilletée partiellement (65 p.) à cette page.

     

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       Vous admirerez à l'occasion la qualité de la mise en page et l'esthétique de la couverture. Pour ma part, j'aime aussi beaucoup l'intitulé de l'édition ainsi que son logo.

        Inutile d'ajouter que je prépare moi aussi un recueil avec cet éditeur !

     

     

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          Ma plaquette vient de paraître !

         Comme je vous l'expliquais récemment, elle contient trois recueils composés entre 1975 et 1977, à la suite du Rossignol d'Argent publié à Paris en 1974 (aux éditions Saint-Germain des Prés) : Le Passage (voir ici), Labyrinthes et Flammes (ici) et La Remontée du Fleuve (ici), pour un total de 110 pages.

         Vous pouvez en feuilleter le début,  acheter le PDF ou vous procurer le recueil avec 5% de réduction (13€78 au lieu de 14€50) en réglant par Paypal, à la page de l'éditeur ci-dessous :

    Éditions Stellamaris : Renaître

     

       Vous constaterez en outre que le recueil contient trois illustrations originales de Raphaël Godefroy, jeune dessinateur diplômé de l'école Emile Cohl de Lyon : en noir et blanc dans le texte, et sous forme d'un encart couleurs en fin de volume. En voici un aperçu :

     

    la-source-signe.jpg"La Source", illustration de Raphaël Godefroy pour "La Remontée du Fleuve"

     

     

     

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         Il m'a été proposé de dédicacer mon recueil à la librairie du Centre Leclerc local pour la Fête des Mères !

          Jolie fête pour un recueil qui évoque la naissance, la maternité, et que j'ai dédié à mes trois filles...

     

     

     

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    De Tintin Lutin à Tintin et Milou

     

     

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       Savez-vous que le personnage de Tintin a été inspiré à Hergé (alias Georges Rémi) par notre regretté Benjamin Rabier ?

     

       C'est du moins ce que rappelait hier la Nouvelle République du Centre Ouest (voir l'article ici), affirmant même que le célèbre dessinateur du début du siècle était berrichon : en fait, né à La Roche sur Yon, il vint s'installer dans l'Indre d'où étaient originaires ses parents et y mourut en 1939. Et en effet, il conçut en 1897 un petit personnage rigolo qu'il nomma "Tintin" (surnom plus berrichon que belge n'est-ce pas ?) et qui, si l'on en croit la planche proposée par notre NR (qu'on appelle aussi ici "la nounou"), était également l'inventeur de la planche à roulettes ! (Pour canards, cela va sans dire... décidément, si l'on part dans les "Canards enchaînés", aujourd'hui on n'est pas au bout du canular - ou de la cane ouh  là  !). Voyez plutôt :

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    Une planche des aventures de Tintin par Benjamin Rabier


       Dommage qu'ils ne nous aient pas laissés voir la fin, pensons-nous... Nous devinons celle-ci cependant plus ou moins par le haut des dessins : Tintin repêche sa planche avec les canards collés dessus, et les traîne ainsi jusque chez lui.

     

        Mais, nous disons-nous ensuite, ce Tintin-là ne ressemble pas à celui d'Hergé ! Il est brun et plutôt râblé ! Et pourtant, si nous nous reportons au site consacré à Benjamin Rabier, nous verrons qu'il n'est pas toujours resté ainsi.

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    Tintin Lutin

       En effet, à cette page nous retrouvons le personnage créé en partenariat avec Fred Isly et qu'il nomma "Tintin Lutin". La ressemblance se dessine un peu plus avec le premier héros de l'album consacré aux Soviets.

    Tintin-Soviets.jpgTintin au Pays des Soviets

       Mais en poursuivant notre enquête sur le site dédié, nous découvrirons bientôt le véritable ancêtre de Tintin, au plan de sa silhouette : n'est-ce pas plutôt celui-ci, le personnage qu'il nomma Onésime ? Qu'en dites-vous ?

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    Onésime, de Benjamin Rabier

        Selon Christophe Gervais, journaliste de la NR, Hergé avait reçu un album des aventures du jeune Tintin de Benjamin Rabier alors qu'il avait 12 ou 13 ans, et serait tombé amoureux de ce dessin simple et humoristique dont il se serait par la suite inspiré :

       « Rabier a inspiré Hergé, qui, en 1929, à l'occasion de la sortie de son premier album, a redonné vie à ce personnage qui a marqué son enfance. »

     

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    De Patoruzu à Astérix en passant par Oumpah-Pah

      De la même façon nous découvrons qu'Uderzo a été marqué par la lecture d'une bande dessinée argentine signée Dante Qinterno, et plus particulièrement par son personnage haut en couleurs : Patoruzu, un indien, souvent accompagné de son frère Upa.

    Patoruzu

    Voir ici, les "Patoruzadas"


         Justement, avant de créer Astérix notre célèbre illustrateur avait commencé une série intitulée "Oumpah-Pah le Peau-Rouge", dont le héros ressemblait beaucoup à Patoruzu - mis à part le gros nez qu'à ce moment Uderzo avait préféré retroussé !

     

    asterix_oumpah_pah.gif

     

     

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    De "Tintin" au "P'tit Hugo"

     

        Enfin, je ne puis m'empêcher de vous rappeler à cette occasion les Aventures du P'tit Hugo, personnage créé par Desloges et Jourdan pour ressusciter le "Tintin" berrichon de Benjamin Rabier, et dont j'ai déjà fait l'éloge à cette page...


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        De quoi rêver encore un peu à des temps révolus... et que l'on ne demande qu'à ressusciter !

     

     

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       Je vous propose ici un extrait qui m'a beaucoup frappée du livre très inspirant de Bertrand Vergely : "Retour à l'émerveillement" (Albin Michel, Essais Clés). Ce livre a déjà fait l'objet d'une présentation et d'un condensé chez Mamalilou sur son blog Caplibre, dans un article de septembre dernier intitulé "Une faculté poétique", et c'est là que je l'ai découvert. 

     

    Retour-a-l-emerveillement.jpg

     

       Dans cet ouvrage philosophique de 300 pages, il a d'abord évoqué les principes antiques et classiques qui mettaient l'Esprit au premier plan ; puis il s'est penché sur la tentation de la négation qui a marqué l'essor scientifique et la grande déprime du XIXe siècle ; et dans le chapitre que je vous propose d'évoquer, intitulé "résistance au nihilisme", il pose avec l'arrivée de Bergson les prémisses d'un retour "à l'émerveillement", qu'il comparera à la stupeur du physicien face à la perfection de la nature - déjà connue de Pascal, mais partagée par Trinh Xuan Thuan si l'on en croit cet article, ou par Einstein à en croire cette citation. Dans ce texte, ce qui est en italique y a été mis par l'auteur, alors que ce qui est en caractères gras vient de ma propre volonté de souligner certains passages.

     

    « 1932. L'Europe assiste à la montée de l'hitlérisme en Allemagne, tandis qu'en Union Soviétique Staline fait régner un régime de terreur. Le nihilisme triomphe partout. Quoique hitlérisme et stalinisme s'opposent, ils se rejoignent sur un point. Tous deux sont fondamentalement pessimistes. [...] Tous deux ne croient qu'en la violence pour gouverner l'humanité. En France, Bergson publie "les deux Sources de la Morale et de la Religion". Les thèses qu'il y développe sont proprement révolutionnaires. Rationaliste et laïque, l'Université voit dans la Religion un asile d'ignorance et de fausseté. Elle croit en la Science pour sauver l'humanité. [...] Bergson prend le contre-pied de ce rationalisme laïque. On ne vit pas, dit-il, en pensant, comme le font les penseurs qui se veulent lucides, que la vie va à la mort et que l'humanité a été et sera toujours égoïste et donc violente. [...] On ne vit pas en étant nihiliste sous prétexte de ne pas être dupe. On vit en pensant que la vie est plus forte que la mort et l'esprit de l'humanité plus fort que la violence. La religion qui enseigne cela est de ce fait plus véridique que l'intelligence prétendument lucide. [...] Elle permet de vivre. Ce qui n'est pas si illusoire que cela. [...]

        Il est courant, depuis Kant, d'opposer morale et religion, la morale étant rationnelle et la religion irrationnelle. Il s'agit là d'une erreur. [...] Appelons religion ce qui lie les êtres humains à la vie sous la forme d'une croyance en la force qu'il y a dans la Nature et dans la vie. Appelons morale ce qui lie les êtres humains à la société sous la forme d'une croyance dans la force et le génie qu'il peut y avoir dans l'humanité. Une chose saute aux yeux : tous les êtres humains ont à la fois une religion et une morale. Tous les êtres humains adhèrent à la Nature qu'ils considèrent comme une origine et un maître et à la société qu'ils considèrent comme leur avenir.[...]

        Ce n'est donc pas la distinction entre morale et religion qui est pertinente, mais la distinction entre statique et dynamique. Il y a des religions et des morales closes et des religions et des morales ouvertes. Il s'agit d'aller du clos à l'ouvert. On va du clos à l'ouvert en allant de l'intelligence abstraite à l'intuition vivante et non, comme le fait l'Université rationaliste et laïque, de l'intuition vivante à l'intelligence abstraite. [...]

       Il existe deux types d'intelligence : une intelligence primaire, l'intelligence reptilienne, qui permet de survivre, et une intelligence évoluée, l'intelligence intuitive, qui permet de vivre. [...] Nous sommes très accrochés à notre intelligence reptilienne, c'est la raison pour laquelle le monde perd son émerveillement. [...] Quand elle devient exclusive, cette intelligence nous limite en envisageant tout sous le mode de l'adversité. Ce qui la rend agressive. D'où un cercle sans fin : comme elle est agressive, elle est agressée ; comme elle est agressée, elle devient agressive. Elle a beau jeu alors de croire en la fatalité et de devenir pessimiste. [...] Le nihiliste se cache derrière le mal existant dans la réalité pour justifier son désespoir et sa révolte. Mieux encore, se pensant innocent, il rejette la responsabilité du mal sur les autres, le monde et Dieu. Bergson remet les choses à l'endroit : ce n'est pas le nihilisme qui procède de la fatalité, mais la fatalité qui procède du nihilisme. [...] On a une impression de néant quand on ne trouve pas ce à quoi l'on s'attend. Ce n'est pas la réalité qui est vide, c'est le sujet déçu qui l'est. [...]

       Dire que la mort et la violence sont la vérité de la condition humaine est juste en théorie mais faux en pratique : ce n'est pas avec cela que l'on vit. Dire que la vie et l'esprit sont la vérité de la condition humaine est faux en théorie mais vrai en pratique : c'est avec cela que l'on vit. Il faut avoir la sagesse de choisir le pratique. On vit avec ce qui fait vivre et non avec ce qui fait mourir. La raison abstraite fait mourir. D'où la force de l'émerveillement : il fait vivre. Qui sait s'émerveiller donne au monde la force de vivre. Il terrasse le nihilisme en étant la preuve vivante que la vie est plus forte que la mort et l'esprit plus fort que la violence. »

     

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