• L'intelligence



    Rajneesh-57-L'intelligence

     

     

          À  cette carte issue du Tarot de la Transformation d'Osho Rajneesh s'associe une petite histoire que j'ai plaisir aujourd'hui à vous raconter.

        Elle est précédée du message délivré par la carte, que je vous livre également en introduction et en italique comme sur le livret offert avec le Tarot.

     

    «  Utilisez votre intelligence pour trouver les choses là où elles se trouvent, même s'il fait noir. Ne perdez plus votre temps à chercher là où il n'y a rien. Regardez en vous-même.  »


    «    Un soir, Rabiya examinait le sol devant sa cabane.

        - Que cherches-tu, Rabiya ? demandèrent les voisins.

        - J'ai perdu mon aiguille, répondit la vieille femme.

    Les voisins se mirent à chercher avec elle. Quelqu'un dit :

       - Rabiya, il va faire nuit, nous n'aurons pas le temps de ratisser toute la rue. Essaie de te souvenir où tu as laissé tomber cette aiguille.

          - Je l'ai perdue chez moi, dans ma maison, fut la réponse.

         - Mais alors, s'étonnèrent les voisins, pourquoi chercher dans la rue ?

          - Parce qu'ici il y a de la lumière, expliqua Rabiya, tandis que chez moi il fait noir.

           - Voyons, Rabiya, protesta quelqu'un, même avec de la lumière tu ne trouveras pas une aiguille qui n'est pas là. Rentre plutôt chez toi et allume la lampe !

     Rabiya se mit à rire :

           - Vous êtes bien malins lorsqu'il s'agit de choses triviales ! Quand donc utiliserez-vous votre intelligence pour vivre en profondeur ? Je vous vois tous chercher au dehors ce que vous avez perdu au dedans. Croyez-vous pouvoir trouver la félicité dans le monde extérieur ? L'avez-vous donc perdue quelque part hors de vous-même ?

    Rabiya planta là ses voisins penauds et rentra chez elle.  »

    Osho Rajneesh, Tarot éd. le Voyage Intérieur, 1991

     

         Nous aussi, nous savons parfaitement énoncer des vérités apprises sur la nécessité de chercher au-dedans de nous ; nous savons faire toutes sortes de méditations et d'exercices reçus de l'extérieur, ou lire de nombreux livres émanant d'auteurs extérieurs à nous-même.

          Tout ce que nous savons, nous nous empressons de l'appliquer. 

           Mais quand nous observons-nous nous-même ?

          Quand réussirons-nous à oublier tout ce que nous avons appris, tout ce que nous voulons et désirons, pour simplement nous observer, avec l'attention requise c'est-à-dire sans rien brimer ni retrancher - sans commettre le déni qui consisterait à détourner le regard de la cible - , jusqu'à faire la lumière dans ce qui est noir ?

           Bien sûr, nous ne savons pas vraiment ce que nous cherchons. Nous voulons simplement faire la lumière. Mais n'est-ce pas le principal ? Avec la lumière apparaîtra ce que nous avions oublié d'avoir perdu...

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 20 Septembre 2015 à 12:49

    Bonjour Aloysia,

    Très belle histoire qu'on pourrait appliquer à nous-mêmes ! Ne pas chercher à l'extérieur ce qui est à l'intérieur même s'il fait noir, même si c'est difficile.

    Ce n'est pas vraiment une question d'intelligence, c'est une question de FOI en quelque chose de plus puissant que nous.

    Bon dimanche Aloysia

    2
    Dimanche 20 Septembre 2015 à 12:50

    smiley Ta première phrase cool

    J'ai horreur de me faire égratigner par la vie ,

    Surtout, je ne ressasse pas , j'avance ...

    Oui, les vérités d'antan acquises

    De nos jours se déguisent 

    Je n'oublie pas tout

    Je stocke pour embellir 

    @ temps perdu 

    Pas de oisiveté cérébrale

    Ne l'aissons pas la mémoire s'évanouir 

    Bravons les sentiers de l'indifférence 

    Caminons entre les mots 

    Les maux de la vie ne sont pas un fardeau 

    C'est un moteur pour avancer

    Humblement gif blog fleurs roses

     

     

     

    3
    Dimanche 20 Septembre 2015 à 14:38

    Suite à la petite histoire, je vais rajouter : Trouver l'éveil au fond de soi, c'est quand même un peu chercher l'aiguille non pas dans la rue dehors, mais dans une botte de foin !!!

    4
    Dimanche 20 Septembre 2015 à 15:58

    glasses Merci à toutes les deux de votre gentillesse !  Oui, Danaé, je dirais que dans la maison il y a une couche de poussière incroyable et des affaires qui traînent partout, si bien que réussir à trouver une aiguille est une histoire de fous ! C'est pourquoi tu as raison de parler de "FOI".

    Rose, j'adore ton poème. Merci.

    5
    Dimanche 20 Septembre 2015 à 16:15
    renee

    il faut énormément de courage pour regarder son soi tel qu'il est vraiment......Bises Bisessss

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    6
    Dimanche 20 Septembre 2015 à 16:30

    Bonjour Renée ! Non seulement il faut du courage mais en plus il faut une sacrée bonne vue ! La plupart du temps tu n'y vois rien du tout... Bisous.

    7
    Dimanche 20 Septembre 2015 à 18:13

    J'aime beaucoup cette histoire assez ambiguë. Faut-il Chercher là où il y a de la lumière ou accepter de chercher dans le noir ... amicale bise.

    8
    Dimanche 20 Septembre 2015 à 18:17

    En effet, l'histoire souligne notre plus grande tentation : nous limiter aux zones déjà éclairées... Merci Ariaga, amitiés en retour.

    9
    Dimanche 20 Septembre 2015 à 21:15

    merci pour ce très bel article fin, intelligent.

    La méditation, personnellement, est un moment d'attention privilégiée.

    Bises et très bonne soirée

    10
    Lundi 21 Septembre 2015 à 09:45
    Daniel

    Je ne peux qu'être d'accord avec ton texte. C'est toute ma philosophie de vie. Tout est en nous ! Travailler sur soi me paraît être la bonne voie( mais c'est un peu austère, il est plus séduisant de lire des livres, de suivre un enseignement ou d'écouter des conférences, ce qui , en soi, peut être d'ailleurs utile !)

    11
    Lundi 21 Septembre 2015 à 10:37

    Bises, Durgalola.

    Oui, Daniel, je sais que c'est ta philosophie et c'est pourquoi j'aime aller te lire.

    12
    Lundi 21 Septembre 2015 à 14:04

    "Je vous vois tous chercher au dehors ce que vous avez perdu au dedans."

    si on a oublié  "ce truc" qui un jour était en nous,  nous ne pouvons pas nous souvenir  où et quand nous l'avons  perdu donc nous pourrions jamais sentir le besoin ou l'envie de le retrouver.

    Mais savoir, à la lumière du jour, qu'en nous se trouvait "la merveille",  nous donne l'espoir de la retrouver intacte le moment venu: celui de la co- naissance, la vraie naissance à nous même.

    13
    Lundi 21 Septembre 2015 à 16:23

    Merci, Jamadrou, pour ce commentaire lumineux !!

    14
    thierry
    Lundi 21 Septembre 2015 à 19:45

    C'est  la lumière qui donne les zones d'ombre: pourquoi ne pas parler de la folie de certains qui cherchent mais ne savent pas quoi et d'autres qui trouvent ce qu'ils ne cherchent pas; les princesses de Serendip ont de beau x jours devant elles.

    Alors battons le briquet et le pavé, essayons avec la mèche d'amadou rebelle et si nous arrivons à l'amadouer peut être seront nous assez doués, mais que sert d'être systématique si le dedans est imperméable, opaque, comment s'y fier.

    15
    Lundi 21 Septembre 2015 à 21:09

    Comme tu dis, Thierry... sarcastic



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