Cygnes sur le Cher (octobre 2005)
Nous avons fui vers le terroir humide
Déjà les troncs sont noirs et le feuillage ambré
La rivière se gonfle et roule un flot boueux
Le ciel est tourmenté l’automne est roi
Mais un automne lourd malade
Et les oiseaux sont loin
Ah que ne vous avons-nous suivies
Hirondelles et cigognes
Vers les terres rouges et âcres des déserts
Nous allons vers la nuit et la maison se ferme
Frileusement sur sa chaleur
Dans l’attente de son Noël
L’absence de Noël
Car où l’enfant naissait la nuit était bien douce
Chaude de tous ses habitants
Tranquille et toute plombée d’étoiles
Vibrante d’anges et d’animaux
Oh partons au désert où sont les hirondelles
Et suivons la cigogne jusqu’à l’ibis sacré
En Egypte devant les immenses piliers
Des temples millénaires
Au parvis des tombeaux creusés dans la montagne
Jusqu’au cœur de la terre
Où sont les dieux dormant
Et le palpitement d’un soleil oublié
Façade du temple d'Abou Simbel