Je descends du sommeil des étoiles prochaines
Elles tournent pareilles au feu de mes décombres
Éclaboussées d'ailleurs oubliées des serpents
Pauvres comme la nuit des rêves engloutis
La chaleur des tes yeux était comme un navire
Et j'avais pris la mer vers tes contrées sauvages
Mon épave abîmée abandonnée des voiles
Où as-tu donc perdu ta flambée d'étincelles
Le brasier t'a quittée tu n'es plus qu'un reflet
Ton image dans l'eau peu à peu disparaît
Tu t'enfonces enchaînée aux bras gluants des algues
Et mes larmes en tombant effacent ton image
Je suis liée au ciel par mes bras écartés
Et la barque poursuit son chemin extasié
Vers les bords chatoyants des horizons cachés
Silencieuse parmi les retombées d'azur