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Faune
(Affiche pour la version chorégraphique du "Prélude à l'Après-midi d'un Faune"
de Debussy, avec Nijinski. Voir ici)
Joli faune,
Tu mets des clochettes dans tes cheveux,
Tu accroches des cerises à tes oreilles,
Et tu danses,
Joli faune rieur.
(Mon cerisier)
Un banc de pierre t'appelle,
Et tu roules en-dessous,
Oublieux des manières,
Et tu cueilles les grappes
Au ciel.
On te dit toujours ivre,
Mais tu es un enfant,
Et les cascades de ton rire
Ricochent sur l'étang
Où passent sagement
Les enfants-cygnes.(Cygnes sur l’Étang au Carpes, Château de Fontainebleau)
Tu joues avec la vie,
Ivre de ta jeunesse,
Ivre de chaud soleil...
Ta tête se renverse
Pour goûter les fruits rouges
Qui coulent vers ta gorge.
Et tu t'appelles Juin !
Juvénile danseur aux pieds de chèvre,
Éclatant souvenir des beaux jours du passé...
(Pavillon de l'Amour au centre de l’Étang aux Carpes, Château de Fontainebleau.)
En illustration sonore, voici le début du "Prélude à l'Après-midi d'un Faune"
de Claude Debussy, d'après un poème de Mallarmé ; avec Lucien Lavaillote, flûte
et l'Orchestre du Théâtre National de l'Opéra de Paris sous la direction de Manuel Rosenthal.
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Commentaires
1CrépusculineMercredi 10 Juin 2009 à 12:00Toujours plein d'allégresse tes poèmes, celui-ci me touche particulièrement, les cerises tintinnabulent, les enfants cygnes sont radieux, tu fais l'éloge de juin bravo Valentine alors c'est bientôt ton anniversaire, j'aurai maintenant aussi l'occasion de célébrer juin - sourire - tu comprendras pourquoi, bonne fin de semaine, bisousRépondre
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