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Décrue
Un jour la vaste mer avait tout recouvert
Plongeant dans le sommeil Atlantis oubliée
Et Ys ensevelie
Et dérivant parmi les flots
Je ne voyais plus les piliers
D’où s’élançaient jadis mes pensées irisées
Je ne voyais plus le bassin d’or
Où se miraient mes regards diaprés
Flottant à l’aventure
Dans un bouillonnement constant
Je ne percevais plus
Le son prodigieux des cloches de la cathédrale
Le bourdon inouï
De son cœur endormi
Le rêve m’emportait sur la crête des vagues
Ô mon Ys endormie
Ma patrie ma maison
Je vois fondre la mer qui reflue aujourd’hui
Ô roches d’autrefois
Ô sable de la rive
Quand la vague a glissé douce comme un baiser
Il ne reste plus rien des mots que j’ai gravés
Il ne reste que Toi le marbre immaculé
Et que le Cœur parfait qui sonne à l’infini
Dans ce Prélude de Claude Debussy consacré à la ville d'Ys engloutie, vous entendez le bourdon de la cathédrale qui sonne dans le grave, particulièrement à la fin... Enfin, moi c'est ce que je ressens mais les pédagogues voient les choses avec moins de délicatesse (ici tout est expliqué)
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Commentaires
Musique et poésie qui vont bien ensemble pour rappeler cette ville d'Ys que certains imaginent au fond d'un lac breton près de chez moi ! Bises Aloysia
Bonjour Aloysia,
Ici, les légendes ont la peau aussi dure que les mots inscrits dans le marbre immaculé de l'imagination.
Avec toute ma silencieuse sympathie, Jack
Quand la mer a tout englouti
Emportant dans ses abysses
La Cathédrale d'Ys
Comme trésor à jamais ravit
Les cœurs purs ont rêvé
A la beauté ensevelie
Et l'océan n'a de répit
Qu'à reprendre l'espace aimé
Ainsi va la vie nous venons de la mère
Nous retournerons à la mer
Bisous et merci de ce beau partage en musique
J'adore la photo qui nous plonge dans Ys ensevelie. les flots moirés, les regards diaprés, le bouillonnement puis le calme revenu il ne reste que ce coeur qui sonne à l'infini, le son fait suite à la vue. Ce vocabulaire m'est familier, et enchante l'âme. Bisous
Merci à toutes trois ; à toi Ariaga pour ta compréhension "en profondeur"... ; à toi, Océanique pour le magnifique poème que tu m'offres en accompagnement du mien, car tu connais bien la légende et les lieux... ; et à toi Crépusculine pour me rejoindre dans cet univers et te l'approprier, t'en "enchanter"...
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une belle inspiration. Un texte très épuré. J'aime.