• Cri

     
     


     
     
    Il y a mille ans que je t'appelle
    Petite étoile
    Blottie au fond du ciel

    Et comme à chaque fois
    Tu caches en frissonnant ton sexe d'orchidée
    Et ta nudité tombe en flèche
    Dans le goulet du ciel obscur

    Mais aujourd'hui
    Le voile du soleil s'est déchiré
    Aujourd'hui
    Mon cri a ébranlé les voûtes de l'espace
    Et la grande clameur des astres
    Le répercute à l'infini

    Fasse le dieu solaire
    Que je meure d'amour
    Si tu ne viens à moi

    Les ombres de ma vie auraient péri depuis longtemps
    S'il ne m'avait fallu t'attendre
    Et te chercher
    Et t'espérer
    Petite étoile petite
    Blottie au fond du ciel

    Mais vois-tu la nuit passe
    Et les journées s'étirent
    Comme de longs serpents
    Mes cheveux dénoués

    Tu fondras dans le jour
    Dans le soleil d'un jour
    Dans le feu d'un regard
    Dans le feu d'un soleil

    Si tu ne viens à moi
    Avant l'aube imprécise
    Petite étoile enfuie
    De mille continents
    Et de toutes mes vies
     
     
    « La retraite du mondeQuébec 1967 : 6 - la Ville de Québec »

  • Commentaires

    1
    watashi
    Mercredi 22 Février 2006 à 12:00
    d'un autre coté, je pense que l'on peu inerpèter ce poème dans deux sens. Et si la petite étoile n'avait qu'une envie c'est de venir vous rejoindre mais en même temps, c'est en effet une petite étoile et son monde n'est pas le même qui le votre! elle ne peu pas venir et ça la fait d'autant plus souffrir que vous l'appelez à l'aide. c'est parfois dur d'être une petite étoile! je sais que ce n'est pas exactement de ça qu'il est question dans ce poème, c'est juste que ça m'y fait penser. à part ça il est très joli!
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