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        Les cerises sont actuellement en plein épanouissement... Voici donc, pour illustrer cette photo insolite, une belle chanson en souvenir.


    Le temps des cerises

    Cherchez le merle !... Ou le cueilleur de cerises peut-être ?
    Sur quoi est-il grimpé ?!



    Quand nous chanterons le temps des cerises
    Et gai rossignol et merle moqueur
    Seront tous en fête
    Les belles auront la folie en tête
    Et les amoureux du soleil au cœur
    Quand nous chanterons le temps des cerises
    Sifflera bien mieux le merle moqueur

    Mais il est bien court le temps des cerises
    Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
    Des pendants d'oreilles
    Cerises d'amour aux robes pareilles
    Tombant sous la feuille en gouttes de sang
    Mais il est bien court le temps des cerises
    Pendants de corail qu'on cueille en rêvant

    Quand vous en serez au temps des cerises
    Si vous avez peur des chagrins d'amour
    Evitez les belles
    Moi qui ne crains pas les peines cruelles
    Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
    Quand vous en serez au temps des cerises
    Vous aurez aussi des peines d'amour

    J'aimerai toujours le temps des cerises
    C'est de ce temps-là que je garde au cœur
    Une plaie ouverte
    Et Dame Fortune, en m'étant offerte
    Ne saura jamais calmer ma douleur
    J'aimerai toujours le temps des cerises
    Et le souvenir que je garde au cœur
     
    Paroles de Jean-Baptiste Clément, Musique d'Antoine Renard (1867)
     
     

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    Avec ces feuilles d'automne qui tombent mes pensées sont bien tristes.

     
    Cœur léger cœur changeant cœur lourd
    Le temps de rêver est bien court
    Que faut-il faire de mes jours
    Que faut-il faire de mes nuits
    Je n'avais amour ni demeure
    Nulle part où je vive où meure
    Je passais comme la rumeur
    Je m'endormais comme le bruit

    Louis Aragon
     repris par Léo Ferré dans "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?"

     
    L'homme né de la femme et qui vit peu
    Tu vois de quelles misères, Seigneur,
    il est rempli !
    Il s'élève comme une fleur,
    et aussitôt il est brisé ;
    il fuit comme l'ombre et
    jamais il ne demeure dans le même état.
     

    Paul Claudel
    (la Danse des Morts)
     

     

        Telle est la vie humaine, pareille aux feuilles des arbres ; elle cherche la   beauté et lorsqu'elle pense l'avoir
    enfin trouvée, c'en est déjà fini.


     

    Feuilles d'automne

     
     
      
     

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        Petit intermède comique pour avancer dans l'hiver, saison morose... (Même si le temps n'est pas trop vilain, les circonstances, elles, le sont).

        Pierre Desproges, le célèbre humoriste décédé en 1988, nous a laissé quelques définitions - une sorte de dictionnaire corrigé - qui ont été mises en scène avec bonheur par certains.

        Je vous en fais ici profiter (cliquez sur le livre ci-dessous).


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    (N'oubliez pas d'avoir la visionneuse powerpoint)
     
     
     

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        Voici un poème que j'adore... parce qu'il me ressemble. Je me prends toujours pour le Lièvre ! Comme lui je rumine, comme lui je m'effraie de tout, je sursaute, je m'angoisse.
        Or, je viens de découvrir une réédition des Fables de La Fontaine chez Tallandier conforme à l'originale de 1906, dont les illustrations avaient été confiées à Benjamin Rabier !
        Je vous l'adresse en lien et vous laisse déguster à votre tour, non seulement la fable, mais les illustrations qui, comme on dit, "paient un peu" !!
     

    undefinedAdmirez les YEUX du Lièvre... Et ses oreilles dressées !
     

    Un Lièvre en son gîte songeait
    (Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ?) ;
    Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait :
    Cet animal est triste, et la crainte le ronge.
    " Les gens de naturel peureux
    Sont, disait-il, bien malheureux.
    Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite ;
    Jamais un plaisir pur ; toujours assauts divers.
    Voilà comme je vis : cette crainte maudite
    M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
    Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
    Et la peur se corrige-t-elle ?
    Je crois même qu'en bonne foi
    Les hommes ont peur comme moi. "
    Ainsi raisonnait notre Lièvre,
    Et cependant faisait le guet.
    Il était douteux, inquiet :
    Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
    Le mélancolique animal,
    En rêvant à cette matière,
    Entend un léger bruit : ce lui fut un signal
    Pour s'enfuir devers sa tanière.
    Il s'en alla passer sur le bord d'un étang.
    Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ;
    Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes.
    " Oh ! dit-il, j'en fais faire autant
    Qu'on m'en fait faire ! Ma présence
    Effraie aussi les gens ! Je mets l'alarme au camp !
    Et d'où me vient cette vaillance ?
    Comment ? Des animaux qui tremblent devant moi !
    Je suis donc un foudre de guerre !
    Il n'est, je le vois bien, si poltron sur la terre
    Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. "
     
     
    undefinedRegardez bien cette ombre, comme elle a l'air méchante.... GRRR


    undefinedEt ces grenouilles, comme elles ont l'air de s'amuser !!
     
     
     

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              Voici une belle pensée que j'ai plaisir à vous livrer : elle m'a été adressée par une personne qui m'est chère, et je ne sais pour le moment si la phrase est d'Alain Finkielkraut - ou tout simplement de ma correspondante.

     


    Champagne berrichonne


    L'Instant
    A mis sa tête
    Sur l'épaule
    Du Futur,
    Il a fermé les yeux
    Sur l'Imparfait
    Du Présent...
    Madeleine Mabilat

    Champagne berrichonne (une cabane dans les arbres ; au fond, la ville d'Issoudun)


    La sieste de Mulder

     

     

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