-
Par Aloysia* le 11 Juin 2007 à 12:00Les cerises sont actuellement en plein épanouissement... Voici donc, pour illustrer cette photo insolite, une belle chanson en souvenir.
Cherchez le merle !... Ou le cueilleur de cerises peut-être ?
Sur quoi est-il grimpé ?!
Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur
Paroles de Jean-Baptiste Clément, Musique d'Antoine Renard (1867)
1 commentaire -
Par Aloysia* le 18 Octobre 2007 à 12:00Avec ces feuilles d'automne qui tombent mes pensées sont bien tristes.
Cœur léger cœur changeant cœur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours
Que faut-il faire de mes nuits
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive où meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit
Louis Aragonrepris par Léo Ferré dans "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?"
L'homme né de la femme et qui vit peu
Tu vois de quelles misères, Seigneur,
il est rempli !
Il s'élève comme une fleur,
et aussitôt il est brisé ;
il fuit comme l'ombre et
jamais il ne demeure dans le même état.
Paul Claudel
(la Danse des Morts)
Telle est la vie humaine, pareille aux feuilles des arbres ; elle cherche la beauté et lorsqu'elle pense l'avoir enfin trouvée, c'en est déjà fini.
1 commentaire -
Par Aloysia* le 19 Février 2008 à 12:00Petit intermède comique pour avancer dans l'hiver, saison morose... (Même si le temps n'est pas trop vilain, les circonstances, elles, le sont).
Pierre Desproges, le célèbre humoriste décédé en 1988, nous a laissé quelques définitions - une sorte de dictionnaire corrigé - qui ont été mises en scène avec bonheur par certains.
Je vous en fais ici profiter (cliquez sur le livre ci-dessous).
(N'oubliez pas d'avoir la visionneuse powerpoint)
1 commentaire -
Par Aloysia* le 28 Février 2008 à 12:00Voici un poème que j'adore... parce qu'il me ressemble. Je me prends toujours pour le Lièvre ! Comme lui je rumine, comme lui je m'effraie de tout, je sursaute, je m'angoisse.
Or, je viens de découvrir une réédition des Fables de La Fontaine chez Tallandier conforme à l'originale de 1906, dont les illustrations avaient été confiées à Benjamin Rabier !
Je vous l'adresse en lien et vous laisse déguster à votre tour, non seulement la fable, mais les illustrations qui, comme on dit, "paient un peu" !!
Admirez les YEUX du Lièvre... Et ses oreilles dressées !
Un Lièvre en son gîte songeait
(Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ?) ;
Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait :
Cet animal est triste, et la crainte le ronge.
" Les gens de naturel peureux
Sont, disait-il, bien malheureux.
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite ;
Jamais un plaisir pur ; toujours assauts divers.
Voilà comme je vis : cette crainte maudite
M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
Et la peur se corrige-t-elle ?
Je crois même qu'en bonne foi
Les hommes ont peur comme moi. "
Ainsi raisonnait notre Lièvre,
Et cependant faisait le guet.
Il était douteux, inquiet :
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
Le mélancolique animal,
En rêvant à cette matière,
Entend un léger bruit : ce lui fut un signal
Pour s'enfuir devers sa tanière.
Il s'en alla passer sur le bord d'un étang.
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ;
Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes.
" Oh ! dit-il, j'en fais faire autant
Qu'on m'en fait faire ! Ma présence
Effraie aussi les gens ! Je mets l'alarme au camp !
Et d'où me vient cette vaillance ?
Comment ? Des animaux qui tremblent devant moi ! Je suis donc un foudre de guerre !
Il n'est, je le vois bien, si poltron sur la terre
Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. "
Regardez bien cette ombre, comme elle a l'air méchante.... GRRR
Et ces grenouilles, comme elles ont l'air de s'amuser !!
1 commentaire -
Par Aloysia* le 4 Février 2009 à 12:00Voici une belle pensée que j'ai plaisir à vous livrer : elle m'a été adressée par une personne qui m'est chère, et je ne sais pour le moment si la phrase est d'Alain Finkielkraut - ou tout simplement de ma correspondante.
Champagne berrichonne
L'Instant
A mis sa tête
Sur l'épaule
Du Futur,
Il a fermé les yeux
Sur l'Imparfait
Du Présent...
Madeleine MabilatChampagne berrichonne (une cabane dans les arbres ; au fond, la ville d'Issoudun)
La sieste de Mulder
1 commentaire