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         Pour répondre à ma question d'hier (sur laquelle vous avez été généralement peu loquaces !), cette ravissante photo a été prise à PORT-MOGUER, une plage particulièrement belle et préservée des environs de Plouha, dans les Côtes d'Armor : à marée haute le littoral dessine un bassin  séduisant dans lequel il fait bon nager et même plonger. Mais évidemment il vaut mieux pour cela être suffisamment développé au plan musculaire et avoir une bonne expérience de la natation (allusion aux excentricités incroyables sans cesse tentées par l'aîné de mes petits-fils qui, malgré nos cris, était immédiatement suivi de son cadet).

     

    Port-MoguerLe bassin de Port-Moguer à marée haute.

    Et voici le même lieu photographié par moi-même sous un autre angle à partir de l'ancienne digue du port à marée moins haute (avec une vue vers le petit port pittoresque de la presqu'île de Gwin Segal, au fond) : 

    Port-Moguer-2005.jpgVous remarquez qu'en Côtes d'Armor (et notamment en baie de Saint-Brieuc) il fait toujours chaud et doux, avec des marées des plus agréables et un paysage prestigieux... les galets que vous voyez au niveau du port sont compensés sur le côté droit par une chaussée de béton (visible à l'image de l'article précédent) qui mène à une magnifique plage de sable fin, ferme pour les châteaux à construire.

    Enfin voici un plan vous permettant de situer ce petit paradis : 

    Port-Moguer plan 

            Pour terminer, je vous invite à relire le poème que j'ai écrit sur Port-Moguer il y a cinq ans, déjà : eh oui ! Ce blog a plus de cinq ans ! C'est ici.

       Vous pouvez également trouver d'autres allusions ailleurs... J'ai déjà tant parlé de cette région, et particulièrement de ce lieu sur ce blog ! Mais il y a toujours à en dire, et je n'ai pas dit mon dernier mot.

     

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    Anse Cochat1

     

         Qui a fréquenté l'Anse Cochat, sur la commune de Plouha (Côtes d'Armor), sait que c'est une plage gagnée au tourisme grâce à un tunnel percé dans la falaise, et autrement quasi inaccessible.
     

    Anse Cochat3

     

    Tunnel-anse-cochat.jpg

    (Photo CRDP de Reims) 

        Cette plage, rebaptisée "Bonaparte" en raison des activités de résistance dont elle fut le théâtre (c'était son nom de code), présente à son entrée une plaque commémorative du Réseau "Shelburn", et est surplombée d'une stèle détaillant les noms des différents réseaux s'étant impliqués avec Shelburn dans l'évasion d'aviateurs anglais et américains depuis Plouha.

     

    Stele-commemorative.jpg 

         Un cinéaste, Rolland Savidan, a conçu à partir d'interviews, de pèlerinages sur les lieux, et de films d'archives, un magnifique documentaire qui retrace, images à l'appui, toutes les activités du Réseau, dirigé par un canadien et organisé sur la commune de Plouha par des habitants remarquablement efficaces et d'une discrétion extraordinaire.

          On en trouve la présentation ici sur Youtube :



         Mais voici, emprunté à l'association "Forcedlanding" la description des activités de ce réseau : 

          « Provenant de différents lieux de France, les aviateurs alliés étaient pris en charge par les membres du réseau SHELBURN. Bien souvent, on venait les chercher en train dans les campagnes pour les regrouper secrètement à Paris. 

          À Paris, les "logeurs" se chargeaient de prendre les "colis" aux gares, d'encadrer ces aviateurs, de les réunir si possible, de les loger et de les nourrir. Bien souvent, un même aviateur était relogé successivement chez différentes personnes afin de dissiper les soupçons des voisins et surtout de la Gestapo. A noter que ces aviateurs étaient durement interrogés pour éviter l'infiltration d'agents ennemis. Parfois, les transports intra-muros se faisaient en métro où le risque était grand car la Gestapo y avait des agents en civil pour débusquer les comportements suspects. Le chef de la branche parisienne était un dénommé Paul Campinchi. 

        Après quelques jours d'hébergement à Paris, les "logeurs" redéposaient leurs colis à la Gare Montparnasse pour être transportés par un convoyeur jusqu'aux gares de Saint-Brieuc, de Châtelaudren ou de Guingamp, en Bretagne. Les aviateurs étaient alors munis de faux papiers avec des noms bretons. En cas de contrôles par les autorités allemandes (ou françaises), le convoyeurs faisait passer ses aviateurs pour des sourds et muets. L'ensemble des aviateurs étaient ensuite logés provisoirement chez des résistants locaux (des "hébergeurs"). 

         Lorsqu'une nuit sans lune s'annonçait et qu'un voyage était confirmé par radio (avec le message "Bonjour à tous dans la Maison d'Alphonse"), les membres du réseau Shelburn préparaient l'opération d'évasion en réunissant l'ensemble des aviateurs dans la maison de Mr J. Gicquel dite "la Maison d'Alphonse", demeurant à deux kilomètres de l'Anse de Cochat, plage choisie pour les opérations d'évacuation. Cette plage fut appelée "Plage Bonaparte" par les résistants. La première évasion par la Plage Bonaparte se fit le 28 Janvier 1944 avec 18 aviateurs regagnant l'Angleterre le même jour. 

        Conduits de nuit par les Plouhatins qui connaissaient bien les falaises, les aviateurs étaient amenés sur la plage à marée basse en passant au travers de la lande et d'un champ de mines, puis marchaient dans l'eau jusqu'à la taille et attendaient (parfois longtemps) deux ou trois barques (sans moteur) qui les transportaient ensuite à trois kilomètres du rivage où une vedette armée de la Royal Navy (la MGB 503), les attendait. Tout cela, sous le nez des Allemands qui avaient un Blockhaus sur les hauteurs des falaises de l'Anse de Cochat... »

    (suite ici)

        L'une de ces vedettes, surnommées "autobus de la mer" à cause de leur fréquence et de leur fiabilité, était pilotée par le père de Jane Birkin, David Birkin (voir ici), qui nous a laissé un film tourné en 1944. 

    Vedette-Shelburn.jpg

    (Photo Forcedlanding)

          Ce qui est particulièrement étonnant, c'est que ce réseau d'évasion réussit à embarquer 135 aviateurs vers une vedette ancrée au large de la Pointe de la Tour, au voisinage du Toureau (ou "Taureau"), sans jamais attirer l'attention des nazis installés sur celle-ci.
     

    Pointe de la Tour2

          L'explication en est que les militaires en faction dans les blockhaus de la pointe n'étaient pas habitués à la mer, et donc n'imaginaient pas que le vol de mouettes soulevé par la vedette amarrée tous feux éteints à quelques kilomètres seulement avait quelque rapport avec la présence d'un bateau.
     

    Pointe de la Tour4 

         Vous pouvez vous procurer ce magnifique documentaire ici, à la cinémathèque de Bretagne, pour 20 € - ou peut-être un peu moins ailleurs, mais l'approvisionnement par les gros commerces (Fnac et Amazon) n'est pas garanti.

     

    Les passeurs de l'ombre

      

     

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    bonnesvacances.jpg

     

         Vous avez sans doute eu connaissance de la campagne lancée par France Nature Environnement pour nous alerter entre autres sur la prolifération d'algues vertes en Bretagne.

         Eh bien quel site ont-ils choisi pour leur photo ? Bréhec... Sans doute parce que c'est un des plus jolis coins.... ? Mais aussi évidemment parce que le secteur de Padel, l'angle extrême de la plage en approchant de la Pointe de la Tour et  qui est aussi photographié ci-dessus par grande marée basse, est une vallée encore privée et arrosée d'un ruisseau qui charrie tout ce qui descend des domaines agricoles situés au-dessus.

     

    anse_de_brehec.jpg   

        La flèche rouge indique l'anse de Padel à marée haute. On y vient à pied par la plage depuis Bréhec qui se trouve sur la droite ; vers la gauche se trouve la Pointe de la Tour (photo ci-dessous). 

     

    Pointe-de-la-Tour.jpg


         Hélas des algues vertes il y en a en effet par là depuis quelques années.  Et sur cette photo prise l'été 2008 on constate que les dégâts dénoncés par France Nature Environnement sont loin d'être imaginaires ! 

     

    Bretagne2008-Padel.jpg 

         C'est pour cela qu'aujourd'hui nous nous baignons plus volontiers à l'Anse Cochat, dont je vous parlais l'été dernier, qui est tout près mais dans une zone de lande tout à fait sauvage et donc encore préservée.

     

    Anse-Cochat.jpg 

          Or, suite à une levée de boucliers dans les milieux touristiques de Bretagne (voir cette page), la partie "algues vertes" de la campagne de FNE (qui concerne aussi les abeilles et les OGM) aurait été purement et simplement supprimée (voir ici) !

          Pensez-vous vraiment, vous aussi,  que cette simple constatation peut suffire à faire fuir les touristes de Bretagne ?

          En ce qui me concerne je ne le crois pas, car  ceux qui aiment la Bretagne savent que ce type de cas semble particulier du fait de la situation que je vous ai indiquée (dans une zone agricole) ; et de plus je dois dire que même en ce qui concerne cet endroit les algues ne sont pas toujours là ! Elles vont et viennent, leur présence n'est absolument pas permanente. Peut-être les communes les ramassent-elles régulièrement... De plus, comme il suffit de faire trois kilomètres pour retrouver des plages absolument somptueuses comme celle montrée ci-dessus, le danger est vite écarté.

          Je compte au contraire sur la campagne engagée par FNE pour que le nécessaire soit fait rapidement et que notre "Paradis" revienne à sa fonction première (si vous suivez mon lien, vous verrez qu'algues cette fois il n'y en avait point - et c'était en 2007).

          

     

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       Chers amis,

       Je viens de passer une semaine dans un cadre idyllique et avec le beau temps... Voyez plutôt :


    Anse-Pors-ar-Vag.jpg


       Ici, un lever de soleil sur la baie de Douarnenez, avec un peu de zoom car les côtes sont beaucoup plus éloignées, vu de la porte du chalet où nous logions.

    Pors-ar-Vag-au-couchant.jpg

    Coucher de soleil vu du même endroit, sans le zoom

      Or, non seulement j'étais évidemment très occupée, mais en plus le wifi ne fonctionnait pas - ou très mal - dans ce camping haut de gamme. J'ai donc abandonné internet et les blogs, si l'on excepte quelques visites épisodiques grâce à mon téléphone portable.

       De plus, nous avions fait coïncider notre absence avec des travaux à notre domicile. Si bien qu'au retour nous avons eu encore fort à faire ! Sans parler du jardin un peu défraîchi.

         Mais je vous retrouverai bientôt, avec quelques photos souvenirs.

    Vue-du-Menez-Hom.jpg

    Vue depuis le sommet du Menez-Hom, 330m (cliquez pour agrandir)

     

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  •     Je vous avais promis de vous rapporter des souvenirs de mon séjour en Finistère. 

        Voici quelques vues de l'église de Plomodiern, bourgade surplombant la baie de Douarnenez à proximité de laquelle nous résidions (voir ici la carte empruntée à Wikipedia).

    Plomodiern-l-eglise01.jpg


         Son clocher effilé rappelle ceux des chapelles du Finistère en général, mais son porche principal sur le côté se rapproche de celui que nous avons connu à Lanloup, en Côtes d'Armor. C'est donc vers lui que je me dirige.

     

    Plomodiern-l-eglise03.jpg


         L'inscription dans la pierre rappelle que l'édifice fut achevé en 1624.

        Et je ne suis pas déçue, car outre les "statues-colonnes" classiques sous ces proches bretons, j'y découvre quantité de statuettes en bois sculpté polychromes, aussi naïves qu'attachantes.

    Plomodiern-l-eglise04.jpg

     
      Ces personnages empreints de gravité semblent être des saints évangélisateurs de la Bretagne, peut-être devenus évêques.

    Plomodiern-l-eglise05.jpg

     
      Du moins pour le dernier de ce côté - qui cependant paraît de facture plus récente que ses confrères.

        Il est probable qu'à l'origine ces statues étaient colorées elles aussi, mais le pigment s'efface plus vite sur ces pierres rudes exposées à l'humidité et aux tourmentes de l'hiver.

    Plomodiern-l-eglise06.jpg


         
    Au-dessus de la porte apparaît l'image du Père Éternel trônant dans ses nuages avec le sceau de la Trinité ; autour de lui, aux quatre coins, on découvre des personnages que j'ai pris d'abord pour les quatre évangélistes, mais qui finalement paraissent plutôt être des prophètes ou des fondateurs de la vie religieuse.

    Plomodiern-l-eglise08.jpg


        En effet, ici on dirait bien Moïse avec les Tables de la Loi. Mais il est en pantalon...

    Plomodiern-l-eglise09.jpg


          Les trois autres ressemblent plutôt à des moines, avec leur robe simple cachant leurs bras et leur coupe "bol".

    Plomodiern-l-eglise10.jpg


        S'agirait-il des maîtres d'oeuvre ayant dirigé la construction de la chapelle ? Qu'en pensez-vous ?

    Plomodiern-l-eglise11.jpg


       Plus haut vers le plafond-"ciel", on trouve des angelots à visage campagnard portant, qui un biniou (ou une outre de vin : boit-il ou souffle-t-il ?), qui un tonneau de cidre.

    Plomodiern-l-eglise12.jpg


       J'ai pénétré dans l'église, mais comme tout lieu encore fréquenté pour le culte, elle s'était largement modernisée, et je me suis contentée de saisir le merveilleux arc-en-ciel de lumière qui inondait la statue de Marie, particulièrement touchante.

    Plomodiern-l-eglise13.jpg

     

     

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