• Béatrice



      
    Béatrice, par Odilon Redon (1840-1916) 
     
     
     
    B éatrice, appelée à créer le bonheur,
    E fface à tout jamais les cercles qui me brisent
    A vec ce feu divin dont les pierres se grisent.
    T out en moi est discorde, ô pitié pour mon cœur,
    R éduis ce cœur en cendre et détruis ses mensonges :
    I ci-bas tout est faux, tout est désillusion,
    C auchemar épuisant, odieuses présomptions !…
    E fface de mes yeux le voile de leur songe.
     
     
    « Complainte pour partir autre partJean Joubert »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 9 Novembre 2005 à 12:00
    Oui, il y a des jours où le "ici-bas tout est faux, tout est désillusion" sonne avec encore davantage de puissance. J'aime beaucoup cette image d'une ébriété des pierres sous le feu des dieux.... Un portrait qui semble dire la modestie mais le jaune dit la flamme qui couve, l'or de l'achèvement... Tout à fait ; Béatrice rayonne dans sa simplicité ; mais le poème lui évoque un désir de retrait devant la difficulté des choses...
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