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Aurore
À l'aube de cette nouvelle année, marquée dans l'actualité par de noirs souvenirs autant que par de tristes nouvelles, j'aimerais vous citer un poème qui rappelle que ce ne sont là que de vilains dessins au crayon noir sur une feuille d'écolier, et qu'il demeure en nous une Vie tellement plus puissante que rien ne peut la déraciner.(Je me suis permis de découper le texte en paragraphes.)
Au lever de l’aurore,
l’inharmonie des traits se détache
à contre-jour.
Silhouettes étiques aux tracés obscurs,
le disgracié s’évanouit
dans l’irréel
à l’
infini.
Les nuits s’oublient quand
l’éclair du souvenir
illumine le profil sombre.
Vision éblouissante.
La Face rayonnante
paraît
dans le pur éclat
de Soi.
Phène
Poème publié dans la revue Temporel
(voir ici)
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Commentaires
la vie que chacun tente d'expliquer, avec ses tenants, ses aboutissants, ses joies, ses douleurs ... la vie est bien plus ample et en même temps humble que nous le pensons, croyons ou voulons.
encore merci pour tes dessins et poèmes. Ta présentation est originale. Dans la première partie, j'aime bien ta façon de jouer avec les mots, les phrases. Bises
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Lundi 4 Janvier 2016 à 16:49
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6CécileMercredi 6 Janvier 2016 à 01:58Bon jour, épiphanique Martine!
A la lecture de votre introduction, je me suis souvenu d'une expérience en cours de dessin, alors que j'étais, je crois, en classe de 4ème, et qui m'avait causé bien du souci et beaucoup d'interrogations.
Chaque élève devait déposer d'assez grands aplats de couleurs vives, au pastel à l'huile, sur toute la surface d'un papier "Canson". Je n'étais pas à l'aise ni avec cette technique -impression de faire des taches-, ni avec ces couleurs -j'ai évolué, depuis -, ni avec l'outil qu'il fallait écraser avec force, presque violence, sur le support.
Imaginez ma réaction et ma physionomie quand le professeur, au deuxième cours, nous fit recouvrir le tout d'encre de Chine, au très gros pinceau, et ce, trois fois... Je ne connaissais pas Soulages! Mais l'odeur aimée de l'encre, la douceur et la complétude de son application me paraissaient calmer le papier, et je fus contente de le voir déposé, avec les autres, un peu gondolé donc vivant, mat comme une nuit sur mer, dans une très haute armoire de classe (je ne savais pas qu'ils allaient sous presse pour une semaine!).
Au troisième et quatrième cours, je me suis retrouvée devant sa surface, intacte mais bien plate, avec... trois aiguilles. Dubitative devant ces instruments et presque inquiète parce qu’avertie de leur usage habituel... L'enseignante expliqua. Et en promenant leurs pointes sur l'encre et en jouant avec le grain changé du papier, j'ai pu faire surgir des paysages fantastiques, avec des collines aux crêtes boréales, des arbres à dentelles aux racines de soleil, des lacs safran avec des ilôts-rubis, des vallons et des prés en mosaïques que je voulais secrètes, à peine déchiffrables, un océan d'herbe plus moutonnante et chatouilleuse au fur et à mesure que s'enhardissaient mes mains, dont je ne redoutais plus l’office, et le tracé des aiguilles, devenues complices. Leurs combinaisons faisaient le relief de ces régions imaginaires, que je ne peuplais d'aucun animal, étant bien sûre de l’agile fertilité de leurs eaux, dont la couleur changeante était à elle seule un signe mystérieux.
Je savais pourtant, je crois, il m'a semblé du moins, qu'aucun pays, aussi lointain ou aussi fictif que possible, n'était exempté de connaître "noirs souvenirs autant que .../... tristes nouvelles." Celles-ci, puis ceux-là arriveraient, étaient déjà arrivés? Le pays des couleurs saturées, de la noire couvrance et des fines pointes d'aiguilles était la "demeure" d' "une Vie tellement plus puissante".
Merci d'avoir, par vos lignes, fait surgir à nouveau de ma mémoire ces moments d'apprentissage. Je crois en la phrase du tourmenté Dostoïevski : "La Beauté sauvera le monde". J'essaie d'en vivre. Et même si "tout nouveau tout beau" ne se vérifie pas, je vous souhaite de toute mon âme, en ces "aurores" prochaines, de rencontrer beaucoup des deux.
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Mercredi 6 Janvier 2016 à 11:19
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Les évènements qui font partis de notre vie ne peuvent se soumettre à un changement d'année mais nos vœux et nos souhaits échangés sont là pour apporter de l'énergie positive dans nos existences
Alors que les augures te soient favorables et que la lumière éclaire et guide tes pas
Bisous.
"Pur éclat de Soi" ....comme c'est beau !
Des mots à cueillir en ouvrant grand les bras, telle une pluie salvatrice qui nous ferait chanter sous les étoiles ....
J'ai écrit un long poème, enregistré avec ma voix "Entre sang et levant" .....pour toutes les victimes du 13 novembre.
Et je remarque, avec stupeur, qu'il y a très longtemps que tu n'es pas venue ...................
Mais tu peux dire la même chose de moi qui entasse de plus en plus de retard partout entre ....mon activité de "paysanne de la mer", celle à la Bibliothèque Sonore, et bien d'autres !!!
Alors que ce chemin virtuel, et toutes les merveilleuses rencontres qui en sont nées (et dont tu fais amplement partie) , me sont si chères !!!!
Oui, tu peux également "relire" (tendre sourire) mon dernier texte car je ne suis jamais allée marcher en Palestine bien que j'en rêverais ....Parfois, il n'est pas si bon de lire les explications, ce qui nous empêche quelque peu de se laisser entraîner naturellement et spontanément dans le mouvement du texte et l'authenticité qui en émane !
Oui, tu as lu car je reçois entre temps un mail de ta part, petite soeur !
Combien je souhaite que tu participes avec ces contes que tu évoques et qui seront "TOI" et rien d'autre, dans toute ta plus divine sensibilité ..................que j'apprécie TANT et TANT !!!!!!!!!!!!!!!!!
Bon, RIRES, tu as un sacré retard à rattraper .................Tu risques d'avoir un peu mal aux pieds !!!
Mais non, nos mots savent panser les plaies ...................T'embrasse FORT FORT : sabine
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Mardi 19 Janvier 2016 à 19:52
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Oui, notre vie est extraordinaire... et dans cette nouvelle année, nous allons encore pouvoir tant réaliser avec cette vie que nous avons...
Nous allons voir encore tant de merveilles se réaliser autour de nous et à travers nous !...
Bises, Jean.