•         Imee Ooi chante en sanskrit et en mandarin des textes, prières et invocations de la tradition bouddhiste.

        Sans toujours en suivre le contenu mais certaine de leur profondeur de sens, je les découvre tour à tour, car je ne me lasse pas de la pureté de ces chants.

     

           J'aime particulièrement cette dharani (invocation en forme de mantra étendu, voir ici), malgré l'impossibilité (comme pour les nombreuses autres dharani qu'elle interprète d'ailleurs) d'en trouver la traduction sur internet :

     

    Sapta Jina Bhasitam Papa Vinas ana Dharani

     

     

    Merveilleuse Imee Ooi !

     

     


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           Il arrive un moment, dit-on, où l'on doit se taire et ne plus rien écouter d'extérieur.

            Mais l'expérience prouve que lorsque l'on se tait et n'écoute plus rien d'extérieur, alors ce qui semblait extérieur se met à sourire et à resplendir comme étant intérieur.

            Une rencontre, une vidéo, une musique ou une lecture deviennent simple propos de soi-même à soi-même.

     


    Mooji-Avant Je Suis

     

               Je viens d'acquérir un très beau livre.

            Beau, parce qu'il veut se démarquer des livres ordinaires en utilisant des phrases-clés publiées en gros caractères et des calligraphies, pour agrémenter son sujet et le rendre pour ainsi dire "vivant".

            Beau, parce qu'il véhicule la parole d'un des plus purs transmetteurs de Vie actuels : Mooji.

             Il s'intitule "Avant Je Suis". Ce titre nécessite un petit éclairage pour les non habitués au sujet de l'Advaïta vedanta comme aux entretiens de Ramana Maharshi et de Nisargadatta Maharaj. Ces derniers, maîtres ayant illuminé le XXe siècle en Inde, ont expliqué que ce que nous cherchons désespérément en cette vie est notre véritable identité - autrement appelée "le Soi" - et que celle-ci peut être trouvée en nous concentrant durant toutes nos actions sur la seule pensée "Je suis", permettant de la dépouiller de toute qualification pour en atteindre la pureté parfaite.

             Cependant, si cet exercice permet d'atteindre ce que l'on nomme communément "l'Éveil", c'est-à-dire la découverte que nous ne sommes ni ce corps, ni toutes ces aventures qui surviennent et nous submergent, mais uniquement Pure Conscience se contemplant elle-même, le terme de la Quête est encore au-delà... et cela, Mooji le martèle comme tous les réels amoureux de la Vérité : "Je Suis" permet, dit-il, de se placer en tant qu'observateur de soi-même et de sa propre vie ; mais il peut lui-même être aussi observé...

         Et qui est cet observateur du "Je Suis" ? En d'autres termes, qui est le Père pour le Fils ? Ou qui est le Principe avant le Verbe ?

          Avant "Je Suis", il reste le pur Silence, la pure Vacuité, la simple Présence, ce que les Bouddhistes nomment "Nirvana" (pour les védantistes "nirvikalpa samadhi"), mais aussi "samyak sambodhim abhisamboddhāḥ" - "l'insurpassable éveil parfaitement accompli".... c'est-à-dire l'Être Pur, sans conscience de soi ni du monde, la pure sensation d'être.

          C'est jusque là que Mooji, personnalité adorable à tous points de vue, s'efforce de mener ceux qui s'en remettent à lui.

          Au tout début du livre j'ai relevé cette page que je vous communique - sans violer je l'espère les droits de l'éditeur.

     

    Avant "Je Suis"

     

         Cette révélation permet de revenir sur le discours stérile concernant le fait d'avoir un "maître", guide pour les uns, "gourou" pour leurs détracteurs qui diabolisent le terme sanskrit pourtant si noble, "instructeur" pour les sérieux universitaires comme Jean Klein ou Francis Lucille. 

          Le "maître" que l'on côtoie dans les satsangs n'est pas le Maître. C'est un individu projeté par notre mental, qui a les qualités et les défauts que notre évolution a besoin de rencontrer. Il doit être apprivoisé pour que soient traversées toutes les strates de nos conditionnements psychologiques. Mais comme tout l'univers mental, il n'est pas vivant, il est le produit de pensées, de croyances, d'émotions...

           Le véritable "Maître" est le Pur Soi, la Pure Conscience en nous qui nous appelle à La reconnaître, et pour cela Elle peut utiliser tous les moyens possibles : tout Lui appartient... Tout peut s'en faire écho. Car Elle seule est la Voie, la Vérité, la Vie !


          Une rencontre, une vidéo, une musique ou une lecture deviennent alors simple propos de Soi-même à soi-même...

     

     


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           - Qu'est-ce qui fait vivre le monde ?

           - Dieu, qu'on L'appelle comme on voudra.

          - Et comment le fait-Il ? Est-Il caché dans les nuages en envoyant des ordres vers la terre ?

         - Certainement pas, puisque les nuages, le ciel, l'espace, le cosmos même font également partie du monde qu'Il anime.

          - Alors où Le chercher ? N'est-ce pas plutôt à l'intérieur du monde ?...

     

          Et nous, ne faisons-nous pas partie de ce monde ? Ne sommes-nous pas des créatures vivantes et donc, comme tout ce qui apparaît ici-bas, animées par un Dieu qui nous serait intérieur ?

          En conséquence, ne pourrait-on pas se Le représenter comme une main dont tous les phénomènes apparents, nous compris, seraient le gant ?...

     

         Je pense alors à cet amusant dessin de Saint-Ex, dans Le Petit Prince, représentant un éléphant englouti par un boa :


    L'éléphant qui est à la maison


           Vu de la sorte, il peut ressembler à un chapeau. De même, nous désignons chaque chose sous divers noms et nous-mêmes de la même façon, sans voir qu'il s'agit d'une simple enveloppe recouvrant le principe même de la Vie : cet "éléphant" qui peut être appelé "Dieu", ou le Soi !

    L'éléphant qui est à la maison

           Faisons au passage un clin d'oeil à Hergé qui a repris cette idée dans Tintin au Congo, en imaginant Milou avalé par un boa. Son dessin montre à merveille combien le contenu (Milou) anime la simple enveloppe apparente (le boa), et ce malgré la naïve croyance de ce dernier d'être à l'origine des mouvements produits, quand en réalité il n'y est pour rien :


    L'éléphant qui est à la maison

     

         Et puisque nous voici revenus à la vision orientale du Dieu éléphant, citons un extrait du beau poème du lama Guendune Rinpoché (emprunté à ce site):

     

    Ne croyez pas un instant que soient réelles
    les expériences positives ou négatives.
    Leur nature est aussi éphémère
    que celle du temps qu'il fait aujourd'hui
    ou que celle des arcs-en-ciel au dessus de nos têtes.

    À vouloir saisir l'insaisissable
    vous vous épuisez en vain.
    Dès que vous ouvrez et relaxez le poing serré
    de l'avidité,
    l'espace infini est là – ouvert, accueillant
    et réconfortant.

    Faites usage de cet espace, cette liberté
    et aise naturelle.
    Ne cherchez pas plus en avant,
    ne pénétrez pas l'inextricable jungle
    en quête de l'éléphant suprême,
    qui est déjà tranquillement à la maison
    devant votre propre foyer rougeoyant.

    Lama Guendune Rinpoché

     

        Qu'est-ce que ce "à la maison" (home - chez vous) si ce n'est en vous, comme en toutes choses ?

     

    Ganesh jouant à son jeu virtuel
    L'éléphant Ganesh tirant les manettes de son monde virtuel
    (Création de Namaste Om)


               

     

           


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            Aujourd'hui un grand bonheur nous est fait, avec le retour de Phène (dont on trouve encore ici quelques poèmes, et là un témoignage émouvant).

     

    Le Petit Atelier

     
          Après avoir supprimé le site par lequel nous la connaissions, le Petit Atelier du Chercheur de Vérité, elle vient de se constituer une vitrine plus sobre mais qu'on aimerait voir se développer  et qui permet de la situer dans toute l'ampleur de son message :


    Maharani

     

             En cliquant sur l'image, atteignez le site et découvrez par vous-même.

     

     

     


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            Voici deux variations successives sur le De Profundis... Peut-être aurez-vous la vôtre ? N'hésitez pas à l'ajouter en commentaire.

     

     

    Des profondeurs, des profondeurs,
    Tu cries vers moi, Seigneur !
    Mais je suis sourde à Ton appel...

    Et pourtant Tu persistes à me soutenir,
    À me porter pour que je vive,
    Comme l’eau du bassin
    Porte le bateau de papier.

     

    Bateau de papier-image du net

     


     

     

     

    Des profondeurs, des profondeurs,
    Tout crie vers Toi, Seigneur !

    Et comme la vague se ramasse sur elle-même,
    Attirant tout vers elle en une inspiration puissante,

    Ainsi Tu nous aspires en Ton Cœur Océan
    Puis Te déploies à l’infini,

    Abolissant nos traits sur la plage déserte
    Et la rendant à sa limpidité première...

     

     

    Mandala Effet-Mer
    Mandala "Effet Mer"
    tracé par Émilie Vincent et ses amis à la Baie des "Traits-Passés" (Finis-Terre)

     

     

     


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