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        Peu à peu, le soleil revient, et pour me changer de décor, je suis allée promener mes toutous dans l'allée de Frapesle, une des zones les plus agréables de la ville d'Issoudun, qui associe le passé campagnard aux vieilles demeures marquées par l'histoire. 

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        En voici une vue tirée du site de la ville et prise manifestement l'été, pour situer le décor : une route étroite et limitée à 30km/h, bordée de chaque côté de chemins piétonniers parsemés de bancs, eux-mêmes côtoyant de part et d'autre des ruisselets destinés à acheminer l'eau nécessaire à l'entretien des nombreux jardins potagers...

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        En voici un exemple : partout l'eau est canalisée dans la direction voulue. On imagine aisément la vie au XIXe siècle, où la proximité d'une rivière restait une exigence pour la lessive ou tout autre nettoyage. (À partir d'ici les photos sont de moi et peuvent être agrandies).

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         Mais que d'eau ! Les rivières, qui ont connu l'aridité totale certains étés, bouillonnent en emportant les vieux ponts.

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        Il est certain que l'on ne sort plus de ces propriétés par ces côtés...

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        En me retournant, un rayon de soleil me fait voir un embranchement de deux bras d'eau, tandis qu'au loin à droite on aperçoit le toit des anciennes malteries, qui firent avec les mégisseries la gloire et la richesse d'Issoudun.

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      Mais nous voici arrivés au fameux "Château de Frapesle" que j'ai déjà évoqué lors d'un précédent article concernant ce secteur d'Issoudun, demeure où Honoré de Balzac séjourna à plusieurs reprises.

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        Invité par Zulma Carraud, son admiratrice et amie, il s'y retranchait m'a-t-on dit pour fuir la rage de ses créanciers parisiens, le temps de se refaire un peu sur le plan financier... et en profita pour bien sûr camper un de ces romans dont il avait le secret, fidèle miroir de la société qu'il y côtoya : "La Rabouilleuse"...
     

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        Cette photographie, empruntée au site du Lycée George Sand de La Châtre et assortie d'un commentaire de ma main ne peut être agrandie. Elle rappelle que Balzac avait sa chambre en fronton de la demeure, mais il ne s'agissait lorsqu'il y vint que d'une fenêtre, le balcon de style colonial ayant été ajouté au début du XXe siècle comme on peut s'en douter. En effet, la résidence appartient toujours aux descendants des Carraud, et son importance autorise qu'ils se la partagent en trois familles distinctes - l'une d'entre elles occupant une dépendance dans le parc avec une sortie séparée.

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       Continuant notre promenade nous arrivons tout naturellement, 500m plus loin, à la source où Balzac faisait venir son héroïne, Flore Brazier, pour pêcher l'écrevisse en rabouillant, c'est-à-dire en agitant l'eau avec un bâton pour les effrayer et les obliger à se montrer.

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        L'endroit a été récemment remis en valeur, avec la réhabilitation de tout le secteur et son aménagement pour la promenade.

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        On peut suivre la source jusqu'au milieu du champ, déjà bien éloigné de la ville mais protégé.

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        Dans l'autre sens on voit que les vieux arbres qui bordaient le ruisselet ont été arrachés et remplacés par de jeunes pousses qui feront meilleur effet d'ici quelques années. Au fond, les bois appartiennent à l'immense parc du château de Frapesle.

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        En revenant, on voit que la source de La Rabouilleuse, en passant sous la chaussée, rejoint le ruisseau qui longe le domaine de Frapesle en en défendant l'accès ainsi qu'une douve.

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       La voici qui débouche de l'autre côté.

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       Dans ce sens on retourne vers le château. Sur la droite, vous remarquez comme les arbres ont été poussés par les vent d'ouest. Vers la gauche, vous apercevez un important stade de rugby que bien sûr je n'ai pas souhaité photographier. Tout ce côté de la route a été aménagé pour parquer des voitures.

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     Mais quel bouillonnement, à la sortie du pont !

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      Mon chien Mulder m'attend gentiment dans le soleil.

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       Mais quand nous retournons vers notre point de départ, Scully comme à son habitude tire de toutes ses forces. C'est ainsi que vous voyez comme je jongle, avec mon téléphone portable d'une main pour tenter de prendre des photos, et deux chiens en laisse de l'autre qui tirent chacun dans un sens différent !! Parfois donc, je les attache à un arbre, ce qu'ils n'apprécient pas toujours.

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       Revoici la maisonnette photographiée au début, inondée de soleil cette fois, surtout qu'à mon retour il est mieux orienté. Vous apercevez sur la droite une superbe grille bien fatiguée. Il faut dire qu'à Issoudun la richesse appartient au passé, et qu'à ce jour peu de gens peuvent vraiment entretenir le patrimoine qui leur revient - surtout s'ils n'en voient plus l'utilité.

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          La lumière rend toute chose plus belle et plus expressive.
     

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        Encore une demeure pleine de charme qui paraît abandonnée. Cependant l'accès en est encore solide.

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       En revenant à l'origine de l'allée, on trouve encore ces bras d'eau qui se rejoignent, ou qui s'éloignent peut-être... 

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       Celui-là s'en va vers les zones plus urbanisées. Mais ce que je photographie est privé, on n'y pénètre pas.

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        Un dernier coup d’œil sur l'entrée de la maison qui se trouve là, à l'angle de la dernière rue... un lieu de rêve !

     
     
     

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       Avec le retour des beaux jours réapparaissent les marches organisées dans les villages.

        Dimanche ce fut un délice, mais hélas je ne peux inscrire dans ce blog la fraîcheur de l'air et la douceur des rayons du soleil... 

     

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        Aucun feuillage dans les bois et pourtant nous marchions bras nus.

     

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        J'ai voulu photographier une de ces zones éclaircies comme on en trouve beaucoup dans le secteur, car il s'agit de bois communaux où les habitants héritent de parcelles à exploiter pour leur chauffage.

     

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        Ce soir, en sortant d'une réunion, j'ai eu la surprise de voir le soleil qui se couchait écarlate dans un ciel totalement dégagé... Malheureusement, je n'avais sur moi que mon téléphone portable.


     
     

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    S'il suffisait de s'élever...

     

     

    Un battement d’aile
    Puis deux puis trois encore

     Et nous voici fondus
    Dans l’immensité bleue

      

    Écorce
    Tombée

     

     

       L'image ci-dessus est la reproduction d'une carte du Tarot "Dakini", un tarot d'inspiration tantrique créé par Penny Slinger et Nik Douglas (voir ici). Cette carte est la n°31 (sur 65, toutes invitant à la méditation sur un thème particulier de travail sur soi) : "Just passing through", ce qui signifie "aller au-delà".

     

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  •    Une jolie vue d'Issoudun prise depuis la route de Saint-Aubin - côté sud - par un clair matin de mars. À gauche, la Tour Blanche rénovée ; à droite, l'église Saint-Cyr  remise à neuf ; et au centre, le château d'eau tout pimpant dans sa nouvelle déco !!    

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       (Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

        Quand je pense qu'en arrivant ici en 1980 tout le monde m'avait dit que j'allais tomber dans un univers désuet ("c'est tous des croquants !" m'avait-on assuré... En effet ceux qui le disaient en venaient). En fait depuis ce temps-là, la ville n'a jamais cessé de s'aménager, de se moderniser, de s'ouvrir largement à la nouveauté, à la culture... ! Vraiment, on s'y plaît aujourd'hui.

     

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     Du côté de Civray, nous fîmes une promenade délicieuse, car le temps était au beau fixe...
    (Agrandissez toutes mes images)

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        À l'arrivée, je fus surprise par tous ces champs en jachère, qui donnaient une impression d'antique savane à l'européenne. À 20 kms d'Issoudun nous étions dans le Cher, et avions quitté la zone d'agriculture intensive qui entoure la cité berrichonne.    

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        Sur la droite de la route, quelques ruines miroitaient au soleil.

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       Mais sur la gauche, face à la ferme encore solide, le coq veillait sur ses poules.

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       Me voici garée sur la place de l'église, d'où démarrait notre randonnée. Je n'ai pas photographié celle-ci, située dans mon dos, persuadée de l'avoir déjà  fait précédemment ; et puis elle était à contre-jour... Mais vous l'avez ici, et la verrez de loin au retour de promenade.

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          Justement, le soleil était si vif, quoique encore bas, que je distinguais mal dans mon viseur et loupai mes premières photos. Nous étions donc assez loin du village lorsque nous rencontrâmes cette jolie demeure située en pleine nature.

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         Du même endroit, voici le chemin sur lequel marchaient mes nombreux compagnons attirés par le temps superbe...

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        Un peu plus bas, je me sentis remplie de compassion pour ces pauvres arbres étouffés par le lierre...

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        Nous avions obliqué vers la droite quand des messieurs avertis me signalèrent une troupe de grues rassemblées à proximité d'un champ de maïs. Comme je n'avais emporté qu'un petit appareil compact (et qui a des taches sur l'objectif), le plan rapproché n'est pas très net ; mais à l’œil nu on ne les distinguait quasiment pas ! (Et dans le ciel, un oiseau sans doute en mouvement... alouette ou grue ?)

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        On ne ressentait pratiquement aucun souffle de vent ; cependant les grandes éoliennes, nombreuses dans les parages, bougeaient légèrement au fil de notre avancée, ce qui me prouva que même si elles avaient l'air immobiles, en réalité elles tournaient.

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        Mais alors là, je me demandai ce que l'agriculteur s'était amusé à faire dans ce champ avec son tracteur : il l'avait creusé d'ornières absolument spectaculaires ! Je pensais à de Grands Canyons pour lutins ! 

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       Ici c'était encore plus net ; il restait même encore des flaques dans certains couloirs.

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      Mais comme je traînais avec mes ornières, j'arrivai trop tard pour saisir ceux-ci : quatre chevreuils détalaient sur un pré vert... Et le temps de dégainer mon appareil, ils s'étaient éloignés au maximum et avaient obliqué sur un terrain de même couleur que leur pelage. Les voyez-vous ?

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      J'ai eu de la chance : ils ont continué à courir devant moi, ce qui m'a laissé le temps de mieux mettre au point.

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        Et avec le changement de luminosité, on les voit de mieux en mieux !

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       Mais nous finîmes par rejoindre le village, toujours entouré de champs en jachère, et agrémenté de jolies demeures comme celle qui possède cette tourelle.

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        C'est là que vous voyez l'église, de loin et bien orientée par rapport au soleil.

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      À l'entrée du village de ce côté, une basse-cour avec des oies.

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        Et puis d'anciennes ruelles qui renvoient des siècles en arrière... à peu de choses près : le fil tendu par exemple, semble être un fil à linge !

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        Enfin une petite place d'autrefois : mais là, tout s'écroule, le lierre a envahi le toit et les antennes fleurissent. Dommage !

         Il n'importe : c'était une promenade délicieuse.

     

     

     

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