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      Voici une nouvelle citation du livre de François Bauer dont j'ai déjà parlé, "Les Douze Quintessences" :

       La Vérité n'a pas à être défendue, Elle EST, et tout ce qui s'agite en ce monde ne peut L'affecter en aucune manière. (...) Il n'y a pas d'opinion à défendre, car la Vérité est en tous, personne ne la détenant plus qu'un autre, puisque Dieu L'a donnée à Son Fils unique, que nous sommes tous lorsque nos esprits sont unis.
       Mais chacun a le droit de continuer à défendre l'illusion du monde qu'il a créé, jusqu'à ce qu'il comprenne que cela ne mène jamais nulle part. Toute défense devient alors inutile lorsque le but unique est la Paix pour tous. Si nous demandons uniquement la Paix, nous recevons uniquement la Paix, c'est aussi simple que cela.

     

    Tarot-Zen---La-lutte.jpg

     

        Déposons donc les armes, comme nous y invite cette lame du Tarot Zen de Rajneesh. Tous les grands enseignements se rejoignent sur les points principaux, et comme veille en nous notre Être véritable, non contents de les retrouver inchangés à travers les diverses traditions, nous ressentons au profond de nous ceux qui sont vraiment justes et entraînent une expérience positive.

     

     

     

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        Je reviens à ce prodigieux compositeur méconnu qu'est Ivan Wyschnegradsky, après avoir découvert que - comme c'est souvent le cas - une association s'est créée après sa mort qui a réussi à faire enregistrer certaines de ses oeuvres, tandis que plusieurs d'entre elles ont été mises en ligne sur youtube.

    wyschnegradsky.jpgWyschnegradsky en 1925 (à l'âge de 32 ans)


        « J’aurais pu être poète, philosophe ou musicien. J’ai choisi la musique : je suis donc compositeur. » a-t-il paraît-il déclaré.

       Lorsque l'on écoute cette oeuvre fabuleuse qu'est "La Journée de l'Existence", profonde méditation sur la Vie qui est à la fois une profession de foi philosophique, un très long et vibrant poème, et un monument musical de cinquante-deux minutes, on s'aperçoit qu'il sut en fait être les trois - à l'instar de Richard Wagner, dont il fut très admiratif mais qu'il ne suivit nullement dans son style, se voulant résolument contemporain dans la lignée russe d'après Scriabine.

        Né en 1893 à Saint-Pétersbourg dans une grande famille très cultivée (son grand-père était un mathématicien renommé, son père quoique financier de profession était compositeur à ses heures, et sa mère, poète), Wyschnegradsky étudie la musique et la composition très jeune ; quoique séduit par les idées de la révolution, il quittera la Russie en 1920 et s'installera à Paris, où il poursuivra son oeuvre jusqu'à sa mort en 1979.

        En 1915, marqué par la disparition du grand compositeur Scriabine, il vit une expérience spirituelle et mystique intense (il était passionné depuis un moment par les philosophies orientales) qui le conduit à écrire ce qu'il pense être l'oeuvre de sa vie, la Journée de l'Existence, pour Récitant et grand orchestre symphonique - une page extraordinaire dont j'ai parlé plusieurs fois sur ce blog

         Cependant il était encore jeune, et bien sûr beaucoup d'autres œuvres suivront, souvent hardies car dans la mouvance contemporaine - le compositeur s'intéressant entre autres particulièrement à l'utilisation des quarts de tons (il utilisa même à cet effet un piano spécialement conçu pour rendre les quarts et même les huitièmes de ton).

         Très respecté de la plupart de ses contemporains, il laisse derrière lui un important catalogue (voyez aussi ici), mais ce n'est qu'à la fin de sa vie, vers 1976, que l'on commença à l'enregistrer et à l'interviewer.

    wyschnegradsky_1.jpgWyschnegradsky en 1978 (à l'âge de 85 ans)

     
      Je vous laisse découvrir aujourd'hui cette "Méditation sur deux thèmes de la Journée de l'Existence" op.7, composée par lui pour violoncelle et piano et enregistrée à l'occasion d'un concert qui lui fut consacré par Radio France en janvier 1977.

        Le violoncelliste - qui vous l'entendrez esquisse parfois des quarts de tons, voire des 6e de tons - est Jacques Wiederker, mais le pianiste (utilisant un piano en demi-tons) est Martine Joste. L'oeuvre date de 1918 et fut révisée en 1976.

     

     
     Une oeuvre sublime, bouleversante d'un jeune homme de 25 ans, évoquant les douleurs, les luttes de l'homme d'aujourd'hui...  Comme vous le percevrez peut-être elle n'existe qu'en vinyle et reste donc introuvable. Merci donc à celui qui nous l'offre sur youtube, avec bien d'autres pages de l'artiste !

     
     
     

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    Babar-2.jpg


       « Dans la grande forêt, un petit éléphant est né. Il s'appelle Babar. Sa maman l'aime beaucoup... » (Jean de Brunhoff).

       Que de souvenirs nous rappellent les histoires d'éléphants !

        Sauf que là, il n'y a pas de "méchant chasseur", mais pas non plus de "grande forêt", puisque c'est au Zooparc de Beauval qu'est né ce joli petit éléphant d'Afrique, premier de sa race à naître sur le sol français depuis dix ans... Ses soigneurs l'ont nommé Rungwe, du nom d'un volcan de Tanzanie, et c'est avant-hier qu'a eu lieu sa première sortie en public.

         Je vous propose d'en profiter, grâce à la caméra de la Nouvelle République qui s'est attardée à ses côtés ...

      (Si vous avez du mal à accéder à la vidéo, c'est ici)

     

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  •      Anzême est un joli village situé au nord du département de la Creuse au-dessus de Guéret 
    (carte), et qui offre l'avantage d'être situé au-dessus d'un point où la rivière fait des gorges, au lieu-dit le Pont du Diable : nom extrêmement répandu en France, mais dont vous trouverez ici la légende.

    Pont-du-Diable.jpgJe n'ai pas tout photographié... cette image est tirée du net, comme l'indique sa signature.


       En arrivant sur les lieux depuis Anzême, voici ce que nous trouvons :

    Moulin-a-vendre.jpgLà, la photo est de moi, ainsi que toutes celles qui ne porteront pas la mention contraire

     
      Le moulin est à vendre ! Dans un état, je ne vous dis pas, de décomposition avancée...

    Moulin-a-vendre-2.jpg

     
      Et pourtant, je ne sais qui vend, mais ils ne doutent de rien, niveau prix !

    Gorges-Creuse1.jpg

     
       Voici maintenant la Creuse vue vers la gauche, depuis le pont.

    Gorges-Creuse2.jpg


         Vers la droite il y a un petit barrage d'où l'eau ruisselle et sur lequel se postent des pêcheurs.

    Anzeme-vu-du-Pont-du-Diable.JPG

       
    Vu du Pont, le village d'Anzême est bien haut perché ; mais de toutes façons, la "Creuse" ne porte pas ce nom pour rien  : elle coule en profondeur pratiquement partout.

         Anzême s'enorgueillit aussi d'une jolie plage récemment aménagée, quelques kilomètres plus loin dans une boucle de la rivière bénéficiant d'une retenue d'eau en aval (d'où le nom de "lac" qui lui est apporté). Je ne l'ai pas photographiée, j'ai juste l'image satellite sur google earth, qui montre le vaste parking rectangulaire avec à sa droite les installations de restauration - et derrière, un camping comportant plusieurs chalets.

    Anzeme-plage.jpg

       
    À suivre...

     

     

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    Suite du précédent article.

    Bourg-d_-Hem--3-.jpgLa baignade du Bourg d'Hem - Photo tirée du site officiel de l'Office du Tourisme des 3 lacs.


       En remontant d'Anzême vers le Bourg d'Hem, où se trouve aussi une charmante baignade sur un coude de la Creuse aménagé en "lac" par des retenues d'eau, nous avons découvert un point de départ de promenade, sur une hauteur, menant aux Cascades de la Mouline - sur un ruisseau appelé la Siauve qui va se jeter dans la Creuse.

    Carte-Ign-Anzeme.jpg
    Carte tirée du site géoportail


       Je m'y suis lancée, tenant mes deux chiens en laisse (car on ne sait jamais quelle bêtise ils pourraient faire !), et pensant revenir très vite car j'abandonnais dans la voiture mon amie qui ne pouvait marcher.

    Vers-cascades-des-Moulines-01.JPG(Les photos sont de moi, sauf précision contraire)

     
      Au départ, le site paraissait escarpé, et j'imaginais trouver les cascades en dessous.

    Vers-cascades-des-Moulines-02.jpg


        Nous commençâmes à descendre, mais bientôt la promenade se fit bucolique.

    Vers-cascades-des-Moulines-03.jpg


        À flanc de coteau, un joli chemin...

    Vers-cascades-des-Moulines-04.jpg


       ... qui bientôt vint longer le charmant ruisseau, traversé régulièrement de troncs permettant son franchissement (?) aux funambules, du moins.

    Vers-cascades-des-Moulines-05.jpg


       Mais voici qu'un pont apparaît, nous invitant à une traversée très paisible.  Cependant, et ces cascades ?? Le paysage n'en laissait plus du tout présumer dans ces parages.

    Vers-cascades-des-Moulines-06.jpg


        Suivant mes chiens qui tiraient comme des boeufs (alors prendre des photos dans ces conditions tout en les tenant, je ne vous dis pas... !), j'aperçois une pancarte pointant vers la droite ; c'est-à-dire vers l'endroit d'où je venais, mais de l'autre côté du ruisseau. Je m'engage donc par là, pressée de revenir car je n'avais pas annoncé une promenade si prolongée.

    Vers-cascades-des-Moulines-07.jpg


         Et voici ce que nous trouvons à l'aplomb exactement du parking où j'avais laissé ma voiture ! Ça ne ressemblait guère à une cascade, mais par contre le petit gué sur la droite me parut parfait pour remonter en direct et changer ainsi notre itinéraire de retour.

    Vers-cascades-des-Moulines-08.jpg


         J'explorai vers la gauche ; mais outre que le chemin semblait s'arrêter là, je n'aperçus rien qui me parût faire deviner une cascade. Pourtant, réflexion faite, elle était peut-être par là ? En effet, en cherchant sur le net, voici la photo que j'en ai trouvée :

    Cascade-Moulines.jpgPhoto Bougeotte

     
     Elle se trouve sur le blog de Bougeotte, qui nous y offre même une vidéo très attrayante : merci à elle, qui a su trouver le fil conducteur jusqu'au terme de la promenade ! 

    Vers-cascades-des-Moulines-10.jpg 

       Quant à moi, après m'être légèrement mouillé les pieds, je m'offris une bonne grimpette avec les chiens qui me tiraient vigoureusement, pour revenir directement à mon point de départ. 

       Mais je ne résiste pas au plaisir de vous livrer la légende locale liée à cette cascade, telle que nous la rapporte J. Guerrier sur son site dédié à cette région de la Creuse dont il est natif (voir ici).

       En des temps très anciens, les nymphes des eaux et des bois vivaient très heureuses près de la Cascade des Moulines. Elles étaient vénérées par les habitants qui leurs apportaient fleurs, fruits ou menus cadeaux.
        Au solstice d'été, à minuit pile, elles accordaient un unique souhait à chaque personne qui le demandait ; il fallait donc être très prudent avant de formuler son vœu. 

        Ce jour-là donc, le fils du marchand le plus riche du canton leur ordonna de lui donner pour épouse la plus jolie fille du village. Celle-ci était éprise de son ami d'enfance, un pauvre savetier et avait refusé, malgré les pressions de ses parents, les avances du vaniteux. 

        Les fées étaient bien embêtées car la demoiselle avait formulé, en même temps, le vœu d'épouser l'homme qu'elle aimait. 

        Le dilemme était posé : lequel des deux souhaits fallait-il exaucer ? Les nymphes recherchèrent dans leur vieux grimoire la solution au problème : rien ! 

        Heureusement une nymphe plus que centenaire, réputée sage, (mais qui n'avait pas digéré la morgue de l'arrogant solliciteur) se remémora les paroles de ses aïeules. Quand deux vœux s'opposent, seul le plus humble et le plus profond doit être pris en compte. Elles décidèrent que la liberté de choix devait revenir à la jeune fille. Celle-ci radieuse épousa son amoureux. 

        Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Le fils du marchand sollicita des fées la possibilité d'avoir un nouveau vœu puisque le sien n'avait pu être réalisé. Celles-ci, sans méfiance, lui octroyèrent ce souhait. 

        "J'exige que vous soyez toutes changées en cailloux !" dit-il d'une voix pleine de colère.
       Aussitôt dans un fracas terrible les nymphes se transformèrent en pierres. Celles-là même que vous voyez.
       Quel malheur ! Le torrent qui court sur les roches de la Cascade des Moulines en pleure encore... 

        Heureusement, le jeune homme n'avait pas prononcé les mots terribles de "pour l'éternité". Alors peut-être, un jour de Saint Jean, si vous passez par la Cascade, verrez-vous de nouveau les nymphes danser et rire... Et si vous avez pris la précaution de vous munir des plantes sacrées et que vous murmurez les paroles mystérieuses, peut-être pourrez-vous leur faire part de votre vœu ... et si votre coeur est pur, peut-être sera-t-il exaucé ...

     

       En prime J. Guerrier, qui collectionne les cartes postales anciennes, nous offre cette vue exceptionnelle de la cascade telle qu'elle apparaissait sur une vue aérienne au milieu du XXe siècle.

     

     

     

    cascade-moulines-cartepostale.gif

     

     

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