Me voici de retour ! Mais bien empêtrée pour le moment : mon jardin s'est transformé en jungle, une véritable forêt de pousses ayant monté autour de chaque pied de lilas, ce qui restait de cerises a pourri par excès de pluies, ma petite chienne s'est luxé un ligament du genou et moi, pour lui faire concurrence, j'ai un nerf coincé dans l'épaule droite, ce qui m'empêche d'utiliser ce bras sous peine de douleurs indomptables notamment la nuit.

    Les vacances en juin, finalement, ce n'est pas une bonne idée... On pense qu'il vaut mieux partir hors saison, mais là ce n'était pas le top ! Je vais revenir à mes activités progressivement, et en attendant, voici quelques photos prises hier.   

 
 Tout d'abord ces roses qui m'ont ébahie : l'abondance d'eau a fait monter ce rosier en une superbe gerbe ! Depuis cinq ans que je suis ici je ne l'avais jamais vu ainsi.

    Ensuite la belle image du champ en jachère derrière chez nous... Jamais le cultivateur n'avait essayé ce semis de "fleurs des champs".

   Plus loin, des chardons en fleur au bord du chemin.

   Et puis, dans le champ de colza voisin pas encore moissonné, ce chardon géant qui gesticule ainsi qu'un grand épouvantail.

   Enfin, au bout du chemin derrière le champ de seigle, un magnifique coussin de coquelicots !    

      Après avoir lu "La nuit des poètes" (éditions Stellamaris), j'ai eu la nostalgie de ces poèmes à forme fixe que j'écrivais plus jeune. 

     Aussi vais-je ouvrir une rubrique pour vous en présenter quelques-uns.

      Voici une sorte de sonnet composé en octosyllabes : 

Aspiration 

J'aime étudier les belles lettres :
Les Du Bellay et les Ronsard
M'apprennent un peu de leur art,
Et il n'est pas de meilleurs maîtres. 

On me répète que peut-être
Je pourrais devenir plus tard
Petit professeur quelque part...
Je ne sais si je dois l'admettre. 

Je veux étudier, mais après ?
La vie a perdu son attrait !
Je voudrais mieux que le lycée. 

Un bonheur qui dure toujours
Et qui fait mourir tous les jours :
Chanter, chanter ! Joie insensée ! 

     En effet, à l'époque je ne rêvais que de devenir cantatrice et en avais une vision plus que romantique : le chant du cygne, correspondant à des rôles où les trois quarts des héroïnes finissaient par mourir sur la scène... (mourir d'amour, comme il se doit) ; ce qui pour moi était le paroxysme même de la vie - celle qui explose comme une étoile.

Mort d'Isolde sur le corps de Tristan, par Rogelio de Egusquiza

    Je trouve ce début de juillet très lénifiant, et vous propose de rêver un peu avec moi. 
D'ailleurs la découverte du fameux "Boson de Higgs" nous entraîne aux confins de l'univers, et convie à l'écoute de musiques d'évasion.

Une image hypothétique du "boson de Higgs", particule indiscernable qui serait à l'origine de la matière

     En voici un bel exemple, un extrait de Midsummer Century de Jonn Serrie.

Le vent chante et siffle
En modulations variées
Par la vitre ouverte