•        Comme je vous l'avais déjà indiqué dans deux précédents articles consacrés à la trilogie de "l'Autre", de
    Pierre Bottero (voir ici et ici), je me suis laissée envoûter, comme bien d'autres, par la personnalité riche et généreuse de cet auteur, né en 1964 à Barcelonnette dans les Alpes (voir ici l'article de Wikipédia le concernant).

    Pierre Bottero
    portrait tiré du site de la librairie Molla
    (voir le lien ci-dessus)


           D'ailleurs, si son imagination semble défier nos limites habituelles, elle est totalement nourrie de son vécu, à commencer par les paysages de montagnes, qui hantent son univers, et qu'il décrit avec une sensibilité captivante. Mais la base de son élan vers cette création de mondes imaginaires qui a fait sa notoriété, c'est sans doute - conjointement à la lecture du Seigneur des Anneaux qui selon lui l'a profondément ébranlé - à ses débuts d'instituteur, puis à sa constante fréquentation des jeunes qu'il la doit, qu'il s'agisse de stages en Salons du livre, ou d'interventions en bibliothèque ou plus couramment en milieu scolaire.
         De plus en plus au fil de son écriture, Pierre Bottero se pose en éducateur; son ambition est de montrer à ses lecteurs la beauté de la vie, d'abord : ce qui explique en partie son choix de situer ses histoires dans un milieu préservé, un monde pour ainsi dire "vierge". Mais elle est aussi de leur expliquer qu'il faut du courage et du désintéressement pour vivre une vie pleine et ouverte : et là l'univers de "l'héroïc fantasy" convient à merveille à l'élaboration de personnages aux qualités chevaleresques.
         Enfin, et c'est l'aspect le plus personnel
    et le plus émouvant de son inspiration, il s'attache de plus en plus à montrer comment l'art (qu'il s'agisse d'écriture, de dessin, et parfois même de  danse), permet de matérialiser ses rêves, jusqu'à vivre en projection à travers eux.
          A cet égard, la trilogie d'Ewilan, qui m'avait rebutée au départ par les images de couverture d'une part, puis par ce démarrage sur une gamine en pleine rue, qui bascule dans un autre monde pour apprendre qu'elle est appelée à le sauver (une histoire de fous ! et de plus trop flatteuse à mon goût pour le narcissisme des jeunes), m'a vite enchantée lorsque j'ai découvert que dans ce nouvel univers, non seulement les jeunes apprenaient des valeurs morales essentielles, mais en plus découvraient incidemment leur créateur, occupé sous le nom de "Merlin" à écrire leur histoire, tandis qu'eux-mêmes, à leur tour, devenaient capables de "dessiner" des situations qui, grâce à la précision de leur imagination, pouvaient devenir concrètes.

          C'est ainsi que je me suis décidée à aborder "
    Ellana". Or cette trilogie, qui fait suite aux "Mondes d'Ewilan" et a été écrite après la trilogie de "l'Autre", apporte encore plus - du moins dans le premier volume, mon préféré - que les précédents.



     
          En effet, l'auteur y rapporte une initiation.
         Ellana, orpheline élevée par des nains (clin d'oeil qui dépasse l'univers du conte, pour déboucher sur la réalité d'une enfance toute faite d'insouciance et de contact étroit avec la nature, plus particulièrement les arbres), découvre qu'elle appartient à la race (Pierre Bottero dit, à dessein, la "guilde", pour induire cette notion d'initiation nécessaire) des "Marchombres" - autrement dit, d'individus capables de se déplacer comme des ombres... Et un merveilleux maître, Jilano, va entreprendre de la former, physiquement et spirituellement, à une existence de liberté totale : devenir comme un chat capable de grimper n'importe où, savoir se battre pour ne dépendre de personne, mais aussi savoir écouter le vent, entendre les sons les plus ténus dans le silence le plus absolu, et enfin, devenir poète... À chaque émotion puissante, être capable de traduire celle-ci en mots, mais en mots qui ne doivent pas être dits, mais seulement écrits  : pas plus de trois vers, mais pleins de sens.
        C'est la
    Poésie Marchombre.

    (à suivre ici et...)
     

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  •  
          Pour s'accorder avec le temps nostalgique et humide que nous connaissons, je vous offre un intermède musical en résonance avec Ellana (de Pierre Bottero, voir mon article précédent) par ce biais : les hommes sont-ils capables de voler ?  
         Il se relie au tome 2 des aventures de la jeune "marchombre" : "L'Envol", qui tout compte fait, contient lui aussi des passages merveilleux... (J'y reviendrai sans doute).
     

    Ellana volume 2 : l'Envol (photo Amazon)

                 Alors que, peinant dans l'escalade d'un mur escarpé que lui impose son maître Jilano, l'héroïne commence à faiblir et à craindre de tomber, celui-ci, sans s'émouvoir, lui pose cette question :
            -"Les hommes sont-ils capables de voler ?"

          Haletante et exténuée, elle s'efforce toutefois de lui répondre, dans la droite ligne de la tradition marchombre, en lui proposant deux types de réponses : celle du poète, et celle du savant...
           Celle du savant est : "Non" ; mais celle du poète est "Oui".

          Et ce faisant, ayant détourné son attention du danger, elle comprend peu à peu qu'elle ne tombera pas. (librement repris de la p.23)

             Ce soir, je cherchais la Seconde sonate pour violoncelle et piano de Brahms, et je l'ai trouvée sur Youtube, dans une interprétation étonnante d'une jeune chinoise du nom de Sifei Wen (voir
    ici et ).
         Je vous en laisse goûter la totalité, ou moins si vous le souhaitez, en ajoutant ceci : jouer du violoncelle de la sorte, n'est-ce pas
    savoir voler ? Un jour, me présentant dans une voie spirituelle, j'ai été interrogée sur mes antécédents :
           - "Avez-vous déjà connu une initiation, ou un entraînement spirituel ?"
           Et j'ai répondu (ce qui a fait
    bien rire mes examinateurs) :
          - "Oui : lorsque j'ai étudié le violoncelle."
          Mais j'aurais pu tout autant dire (et je l'ai certainement dit d'ailleurs) :
          - "Lorsque j'ai étudié le chant", car avec le chant, c'est encore plus fort, l'intensité de l'effort respiratoire
     
    ouvre tant les poumons qu'on pense avoir des ailes, et planer au-dessus de soi-même...  Donc l'effet est matérialisé.
         Dans l'étude du violoncelle, c'est le dépassement de soi-même seul qui rappelle cet envol,  accompli grâce à l'action du "Maître" (car en musique on a des Maîtres) qui fait figure de levier.
           Oui, ce n'est pas seulement dans le domaine poétique, c'est surtout dans le domaine spirituel, que les hommes savent voler : chaque fois qu'ils cherchent à se dépasser eux-mêmes, quelle que soit l'activité choisie, il prennent, comme l'on dit, "leur essor"...


     
      Johannes Brahms, sonate pour violoncelle et piano n°2
    avec Sifei Wen au violoncelle et Mary Au au piano  

     
     

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  •        Cet article fait suite à celui-ci et plus anciennement, à celui-là.


             Pour Pierre Bottero, les Marchombres, êtres aussi fluides que des ombres, sont comme les poètes, car ils dépassent les limites traditionnelles pour atteindre à une liberté supra-humaine - jusqu'à, pour les meilleurs d'entre eux, chevaucher le vent. C'était le cas pour la légendaire Ellundril Chariakin, surnommée "chevaucheuse de brume".
           Aussi s'expriment-ils en poésie, et voici maintenant les textes que j'ai pu glaner ici et là dans ce domaine.



    Neige sur flamme
    Roseau dans le vent
    Marchombre

    (Ellundril Chariakin)


    Souffle d'une lame dans la nuit
    Danger qui rôde
    Comme une onde de plaisir


    (Ellundril Chariakin)
    Extraits tirés  du second volume de "la Quête d'Ewilan" :
    Les Frontières de Glace

     

     

    Ombre de lune,
    Esquive de plume,
    Amour absolu.


    (Ellundril Chariakin)

    Extrait tiré  du 3e volume de "la Quête d'Ewilan" :
    L'île du Destin



     Certitudes qui frissonnent
    Cœurs qui résonnent
    Curiosité

     
    (Ellundril Chariakin)
    Extrait tiré  du 3e volume des "Mondes d'Ewilan" :
    Les Tentacules du Mal




    Elan infini, devenu humain,
    Emoi devant le parfait équilibre,
    Larme.
     
    Poème écrit par Ellana lorsque pour la première fois
    elle découvre la merveilleuse cité d'Al Jeit

    Texte tiré du volume 1 du "Pacte des Marchombres", Ellana.

     _____________________________

       
          Et maintenant, pour que vous voyiez comment surgit cette poésie, je vous livre un extrait de ce 1er volume, aux pages 314-315 (pour écourter, j'ai ajouté certains éléments, en italique).

           - Il n'y a qu'une personne à laquelle j'ai envie et besoin de me mesurer, et ce n'est pas Nillem. (déclara Ellana)
          - Qui alors ? (lui demanda Jilano)
          - Moi.

          ( ...)
          - Devenir la meilleure au monde ne te semble pas un objectif suffisant ? s'étonna Nillem.
          - Non, parce qu'il est accessible et marque donc une fin, alors que la voie des Marchombres est infinie. Si, en revanche, je cherche à devenir meilleure que moi-même, je ne m'arrêterai jamais.
          Jilano prit la parole, une flamme douce dans ses yeux bleu pâle :
         - J'ai pourtant l'impression lorsque je t'entraîne que tu tentes de m'égaler. Peut-être même de me surpasser...
          - Non, répondit Ellana avec ferveur. Ce n'est pas vrai. Pas vous ! Vous me guidez sur la voie et je vous suis. Vous croyez en moi et je progresse. Je...je...
          Sa voix se brisa.
          Ce qu'elle ressentait se situait au-delà des mots, si fort, si vrai qu'elle rageait de ne pas pouvoir l'exprimer.
          Ce fut Sayanel qui lui tendit un stylet. Elle le saisit avec un regard reconnaissant et, sans réfléchir, traça trois lignes sur le bois de la table :

    Force lumineuse et bienveillante
    Gratitude infinie pour celui qui guide
    Respect.

      

         p. 344 : Ellana et Nillem sont seuls dans le désert. Nillem écrit dans le sable sa première poésie :

     

    Crête de sable à perte de vue
    Regards entrelacés
    Eternité

     

         (Ellana lui répond) .

          Son propre poème jaillit sans qu'elle ait besoin de réfléchir.

    Sculpture d'ocre dans le désert
    Partage épuré
    Ephémère


         Comme pour lui donner raison, un souffle de vent chaud balaya la dune, effaçant les lettres et les mots. 


         p. 414

    La vie est une question.
    La voie du marchombre est tout à la fois
    La réponse du savant et celle du poète.

    (Ellundril Chariakin)

     

           En supplément à son livre, Pierre Bottero ajoute plusieurs textes en annexe, parmi lesquels celui-ci  (p. 417) :

       Dix rêves pour un Marchombre

     

    · Se glisser derrière l'ombre de la lune
    · Rêver le vent
    · Chevaucher la brume
    · Découvrir la frontière absolue
    · La franchir
    · D'une phrase, lier la Terre aux étoiles
    · Danser sur ce lien.
    · Capter la lumière.
    · Vivre l'ombre

    · Tendre vers l'Harmonie. Toujours.

     

         Et celui-là - avec encore des interventions de moi, en italique (p. 423-426) :

     

      Voyage 

         Ellundrin Chariakin, la marchombre légendaire pour ses exceptionnelles capacités, vient de poser sa main sur le cou d'un dragon redoutable, sans rien lui voler, mais en lui laissant simplement un message...

           Ecrit en lettres flamboyantes sur le mur qui lui fait face :

    Beauté du geste libre
    Supériorité de l'esprit sur la force
    Rire.

          (...)

     

          ...Souffle imperceptible, elle se glisse dans le dos de l'homme assis à sa table de travail. Elle regarde par-dessus son épaule sans qu'une seule seconde il se doute de sa présence. Un bref sourire étire ses lèvres quand elle lit les mots qu'il vient d'écrire sur son ordinateur.
           Il est si loin de la vérité.
          Il arrête de taper sur son clavier, comme si la conscience de son incapacité à traduire l'âme marchombre se frayait enfin un passage dans son esprit. Il ferme les yeux un instant. Soupire.
          Deux mains se posent alors sur ses tempes, si délicates qu'il ne les sent pas, si douces que la tension en lui soudain reflue. Il recommence à écrire...
          (...)
          ...Une brise légère fait tourner les pages du livre abandonné sur la table. Une silhouette vêtue de cuir souple s'en éloigne d'une démarche fluide et, sans émettre le moindre bruit, se fond entre les arbres.

     

    Limites sans cesse repoussées
    Plaisir infini
    Ecriture.

     

            Le premier volume (« Ellana ») se ferme sur ces mots.

     

           Dans le 3e volume (« La Prophétie »), elle se charge à son tour de la formation du jeune Salim, et voici le 1er texte de son protégé :

     

    Racines et frondaisons du monde
    Comme celles de l'ouverture et de l'harmonie
    En soi

     

     

          ... Il y aurait encore tant de choses à dire ! Mais je m'arrête ici pour l'instant, et vous laisse le plaisir de les découvrir.

     

     

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                Qui connaît « La Petite Renarde Rusée », de Leoš Janáček ?
             C'est pourtant le spectacle que l'Opéra Bastille a choisi de présenter, à l'occasion des fêtes de la Toussaint, et qui a enchanté des milliers de personnes.
              Peut-être, comme moi, certains d'entre vous connaissaient déjà cet opéra charmant de tendresse et de vivacité : il en existait un enregistrement en microsillon, mais auquel je ne comprenais pas grand-chose, car l'intrigue est compliquée et la langue tchèque n'arrange rien.
             Mais peut-être d'autres
    aussi parmi vous ne connaissent même pas Leoš Janáček, ce musicien tchèque considéré comme du XXe siècle, alors qu'il est né en 1854 - avant Debussy (1862) et avant même Puccini (1858) ! Lisez à cet égard l'article de Wikipédia (ici), mais aussi l'excellente étude de Pierre Dupont, médiathécaire (ici).

    Janáček (1854-1928)

           Janáček, doué d'un fort caractère et d'un amour aussi fort pour son pays que pour la nature en général, fut un des pionniers d'une musique nouvelle tout imprégnée de folklore et d'impressionnisme naturaliste. Son style très personnel frappe par une sorte d'acidité qui évoque à la fois la jeunesse d'un vin nouveau et la fraîcheur du printemps.

          Cependant il fallait cette résurrection de « La Petite Renarde Rusée » pour l'apprécier totalement, grâce à une mise en scène délicieuse accompagnée d'un système de « sur-titrage » (les traductions étaient affichées au-dessus de la scène) permettant la compréhension parfaite de tout le texte.
          C'est en l'honneur de l'Union Européenne, et de la prochaine nomination de la Tchéquie à sa tête, que le directeur de notre grande maison musicale a décidé de nous offrir ce cadeau ; et de plus, une dimension insoupçonnée de cette partition nous a été révélée à cette occasion : une très grande part y est faite à l'enfance - à tel point que durant les vacances de la Toussaint l'Opéra Bastille offrait une place gratuite à un enfant de moins de 14 ans pour toute place adulte achetée ! Bien au-delà du « Pierre et le Loup » de Prokofiev, c'est « L'Enfant et les Sortilèges » de Ravel et Colette que l'on retrouve dans cette charmante fable paysanne. Pourtant chacun de ces compositeurs semble bien avoir ignoré l'autre, les deux œuvres ayant été composées sensiblement en même temps : tandis que Ravel écrivit sa pièce entre 1919 et 1925, sur un livret de Colette, Leoš Janáček, lui, composait la sienne entre 1921 et 1923, sur un livret de sa propre plume.
          ... Et avec quel entrain ! Imaginez-vous qu'à l'âge de 70 ans, ce cher musicien venait de tomber amoureux d'une jeune femme de 32 ans ! Toute la jeunesse lui souriait, en la personne de cette petite fée fragile et séduisante qui semble bien avoir été dans son esprit le prototype du personnage de la Renarde. Et lorsque nous voyons le garde-chasse (qui a le rôle principal) rêver dans la campagne en parlant de sa nuit de noces, nous pensons bien que l'auteur s'identifie à lui.
           Cependant, l'idée première du livret a été inspirée à Janáček par une bande dessinée qui passait par épisodes dans le journal local et narrait les aventures rocambolesques d'une renarde comparable à notre goupil du moyen âge, sorte de personnification de l'irréductible campagnard qui sème la panique chez les bourgeois bien assis et leur tire sa révérence en beauté.

           
    Ici la renarde a chassé le blaireau de son terrier et y invite tous ses amis (voyez les mouches et l'escargot, avec un moustique au fond à gauche)
     

           D'où la complexité de la pièce, qui se déroule en plusieurs tableaux, tous coupés d'intermèdes musicaux durant lesquels les décors sont déplacés derrière un rideau rigide que le metteur en scène, André Engel, a fait orner de dessins enfantins illustrant les différents épisodes du récit. Et que dire des innombrables animaux qui peuplent la pièce ! Énorme masse de figurants, qui souvent ne chantent pas, mais ont pourtant un rôle important par leur présence et leur jeu : comme des moustiques, une sauterelle et un grillon, une libellule, un cerf et deux chevreuils, une chèvre et un bouc, une truie et son porcelet, un vache et son veau, des poules et un coq... Beaucoup d'enfants parmi ces figurants, et toujours magnifiquement grimés (une heure pour chaque maquillage paraît-il !).
     
     


    Le pivert publie les bans devant le cerf, les chevreuils, le scarabée, le hérisson, la chèvre et le bouc. Je ne vous ai pas parlé de l'histoire d'amour entre la Renarde et le Renard (il y aurait tant à raconter !) mais c'est l'un des sommets de l'oeuvre (acte II)
     

    Ici la renarde, que le garde-chasse a capturée toute petite et amenée chez lui, sème la zizanie parmi les poules qu'elle appelle à se révolter contre le coq, en championne de l'émancipation féminine. (C'est après cet esclandre qu'elle s'enfuira et retrouvera sa liberté)


         À côté d'eux, qui évoluent dans un champ de tournesols symbolisant la nature, transpercée par une ligne de chemin de fer qui traduit l'intrusion brutale de l'homme dans cet innocent paradis, on voit aussi évoluer des personnages humains : le garde-chasse bien sûr, personnage principal amoureux du grand air et des animaux, et qui fait tout sauf chasser (il préfère dormir  au soleil en écoutant la sérénade des mouches et des grillons), mais aussi l'instituteur qui cache ses amours malheureuses, et le curé qui déteste les femmes et parle latin et grec (il cite même l'Anabase de Xénophon dans le texte !)... Sur un fond de ciels superbes (successivement d'azur, de rouge du couchant ou de rouge du levant, noir d'encre pour la nuit puis paré d'une magnifique pleine lune, et enfin tout blafard un jour de neige), la nature vire de l'été à l'hiver, le champ de tournesols disparaît pour laisser place à une seule voie ferrée tout enneigée.


    Première apparition de la Petite Renarde, bébé, qui découvre la grenouille
     

          Enfin, je n'en finirais pas de vous mettre l'eau à la bouche, mais savez-vous pourquoi je le fais ??
          Parce que cet opéra, vous pouvez le visionner intégralement et gratuitement, avec tous ses sous-titres, en ligne jusqu'au 31 décembre sur le site suivant :
    (où vous trouverez aussi un film sur « les coulisses du spectacle » et une interview du metteur en scène), et peut-être encore mieux sur celui-ci :
         
        
    En effet France 2 a procédé à l'enregistrement vidéo de la pièce le 4 novembre dernier, mais il semble exclu qu'elle en produise un DVD... Quel dommage ! Espérons que la chose se fera tout de même car cet enregistrement, qui est une grande première, est une réussite totale, et les salles combles que n'a pas cessé de faire l'Opéra Bastille (des cars entiers amenaient le public éloigné) en prouvent l'utilité.(2)
         Quoi qu'il en soit France Musique présente demain vendredi 14 novembre une émission entièrement consacrée à
    Janáček : de 13h à 14h30, « Grands Compositeurs », et retransmet l'opéra dans son intégralité lors de sa « Soirée Lyrique » ce samedi 15 novembre, de 19h à 23h (voir ici).
           ... Et une bonne nouvelle : France 2 nous promet la retransmission intégrale de la Petite Renarde Rusée («
    Příhody Lišky Bystroušky ») pour 2009 ! Alors, préparez-vous et guettez ! (voir ici  en petit juste  avant la photo).(3)

            Enfin, pour un aperçu musical, des extraits sont disponibles sur Youtube, parmi lesquels des passages d'un dessin animé qui avait été réalisé autrefois en anglais, sous le titre « The cunning little Vixen ». 
         Voici la version de concert.

     
     


     
     

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            Il faisait beau, mercredi.

           Normal ! C'était les sept ans de Merlin !!

     

               

                         Alors voilà... J'ai grandi, je deviens très beau...

     

                     
           J'ai même deux dents en moins !!


                              Je souffle...

            

                           Tout le monde applaudit ...!

     


                      Il ne me reste plus qu'à installer ma jungle jurassique pour que mon brontosaure et mes tricératops puissent y évoluer.

                       Et la fête, on la refait ce soir avec Papa, samedi avec les copains de l'école, et dimanche avec mes grands-parents !!

     

     

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