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Soleil
Ciel bleu
Feuillages effilochés
Une immense envolée vers l’espace
Vers cet azur des cimes
A l’air pur et grisant
Et je me vois déjà
Marchant dans la montagne
Au milieu des marmottes
Dressées parmi les roches
Sur les alpages qui moutonnent
Je suis portée
Par la brise glacée
Sur un courant atmosphérique
Je suis un goéland
Qui survole la mer
Ou cette sterne arctique
Nichée au Groenland
Le ciel est si profond
Et son bleu si intense
Que les arbres sont blonds
Comme un filet qui me sourit
Énigmatique
Est-ce moi le poisson
Un poisson d’or dans le ciel bleu
Comme un rêve
Dans un regard noyé de joie
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Une excursion en Creuse aux confins du Limousin : près de Chatelus le Marcheix, voici l'un des multiples lacs de barrage que compte ce département.
(cliquez pour agrandir mes photos)
Mademoiselle a mis son chapeau !
... Mais on l'enlève pour se promener.
(Scully a été opérée ; Mulder veille sur elle).
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(Automne en forêt de Fontainebleau - photo Cécile Maillard - tous droits réservés)
Peu à peu
l'automne s'étire
apporte sa fraîcheur à nos nuits
et sa douceur à nos jours
Peu à peu
le bois s'engrange
et les roses lancent leur dernier appel
au soleil
Marie immaculée
sourit de son nuage
laissant couler de ses deux mains ouvertes
une lumière d'or
Glissons à pas feutrés
vers le déclin des jours
Rêvons les yeux fermés
d'un univers meilleur
Sonate pour clarinette et piano de Saint-Saëns
(thème principal et conclusion de l’œuvre)
par Maurice Gabaï (clarinette) et Annie D'Arco (piano)
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Pour répondre à Viviane, qui évoque une Dame Blanche marchant dans son grenier, je vous livre ici une photo insolite que j'ai prise par hasard dans la Basilique du Sacré Coeur à Issoudun.
Ne dirait-on pas qu'une forme lumineuse s'est posée au-dessus de la jeune servante, en face du Christ en croix ? Et n'est-elle pas aussi blanche que la Vierge à l'Enfant qui trône dans sa chapelle ardente ?
Mais regardez la vue générale, par cette matinée de septembre proche des fêtes mariales et du pèlerinage... On se demande si l'orientation du bâtiment et la disposition des vitraux n'ont pas été choisis spécialement pour obtenir cet effet merveilleux.
Quand je pense qu'à Lourdes il est si difficile d'atteindre la crypte et qu'ici il n'y a personne... qu'un grand silence tout nimbé de lumière.
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Vue de la Fontaine Saint-Michel, à Paris
Il y avait un monde fou lorsque je suis passée sur la Place Saint-Michel ce samedi-là, et j'ai pris cette photo un peu vite, de trop loin, avec ce réverbère en plein milieu...
Cependant aujourd'hui j'y repense, car nous sommes à la Saint Michel, ce jour où, dans ma mémoire, l'« Archange » terrasse le « Dragon ». Mais quel dragon au juste ?
Sur cette statue, il s'agit d'un être humain, et c'est pourquoi inclure le bas de la fontaine devient utile, car les deux « griffons » érigés face à face font beaucoup plus figure de dragons que celui que terrasse le valeureux guerrier.
Pourquoi les dragons ont-ils connu une telle importance dans l'imaginaire des occidentaux (dans les mythologies grecque, romaine, scandinave et celtique notamment, mais aussi dans la Bible et dans les contes de fées de l'époque romantique) comme des orientaux jusqu'à nos jours, au point de redevenir l'un des thèmes les plus prisés de la littérature (particulièrement de jeunesse) d'aujourd'hui ?
Goethe lui-même dans un poème demeuré célèbre salue « la descendance sacrée du dragon » dormant dans les profondeurs des enfers (Chant de Mignon, qui rêve de partir en Italie... Ces « rochers battus des flots », dans la 3e strophe, évoquent bien de rivage napolitain près duquel campe le Vésuve).
Et pourquoi sont-ils tantôt considérés comme bénéfiques, et tantôt comme maléfiques ?
(Bréhec, Plouha-Côtes d'Armor : la Pointe de la Tour
et sa forme étrangement proche de celle d'une tête de dragon- cliquez pour agrandir)
C'est qu'ils représentent la Terre qui nous porte, avec son feu intérieur ; la Terre qui nous nourrit, sans laquelle nous ne serions rien ; mais dont aussi nous devons nous détacher pour devenir nous-mêmes, êtres humains verticaux, qui aspirons au Ciel.
Des noirceurs de la pierre et du végétal nous nous dégageons, pour monter vers la Lumière qui nous inspire... Aussi cherchons-nous à nous affranchir de la matérialité qui nous retient - de l'animal qui est en nous - que nous qualifierions volontiers de « démoniaque ».
Mais comment survivre sans nos racines ? Et n'est-Elle pas notre mère ? C'est peut-être pourquoi Christopher Paolini met en scène non pas « un » dragon, mais une « dragonne » dans son best-seller « Eragon » : la douce et puissante Saphira aux yeux, paradoxalement, d'azur.
En ce jour de Saint-Michel - prénom que j'aurais pu porter, si j'eusse été un homme -, je salue le Dragon qui n'est pas mon ennemi, mais mon partenaire, celui qu'à juste titre aujourd'hui on évoque comme « porteur de Force » ! Il rampe puis il vole, et tour à tour serpent puis aigle de Saint Jean il dit les méandres de notre voyage intérieur, des ténèbres de l'Incarnation vers la Lumière de la Compréhension.
Voici, en illustration musicale, un extrait d'une oeuvre particulièrement inspirée de Michael Stearns : « Sacred sites » (début de la 2e plage : Baraka Theme).
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