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    Dans le ciel sans nuages il y a un bateau
    avec des ailes bleues
    Dans la mer écumante il y a un oiseau
    avec des ailes d'or

    Dans ton cœur douloureux il y a la nuit qui bat
    comme un volet au vent
    Dans ton cœur lumineux il y a mille étoiles
    qui fusent avec ton rire

    Dans la ville grondante il y a trois enfants
    errant parmi des fleurs
    Dans l'arbre luxuriant il y a deux vieillards
    à la barbe de pluie

    Dans l'espace infini il y a l'Amour fou
    sur ses ruisseaux d'argent
    Et pour le rencontrer nous cueillerons l'oiseau
    avec ses bras d'ivresse

    Nous prendrons le bateau et rêverons plus fort
    pour le faire pencher
    Nous ouvrirons nos cœurs jusqu'à ce qu'il chavire
    et coule jusqu'à nous
     
     
     
     

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    O lumineuse,
    O radieuse,
    O merveilleuse lumière,
    Jaillissant en cascade d’arc-en-ciel
    Et m’inondant tout entière comme une immense nuée de gouttelettes,
    Source qui fonds sur moi, depuis mon front jusqu’à mes pieds,
    Et me traverses tout entière,
    C’est toi que j’ai cherchée par les déserts arides,
    C’est toi que j’espérais au profond de mes nuits,
    C’est toi que j’ai rêvée du profond de la mort…
    O ma Source d’écailles et de paillettes et d’or,
    Tumultueuse au grondement de tonnerre,
    Plus puissante que tout t’épandant sur la terre,
    C’est toi que j’ai trouvée au terme de ma course,
    Nageuse épuisée par la remontée du fleuve implacable !…
    Et maintenant, il ne me reste plus qu’à m’abreuver de toi,
    De ton rire d’étincelles, de ta vie inépuisable,
    Qu’à me laisser tremper de ta pluie bienfaisante,
    Qu’à me laisser bercer de ton bruit continu…
    O lumière jaillie des cimes fulgurantes
    Et tombée en bénédiction sur la terre,
    O flammes rafraîchissantes
    Qui m’habillent de bonheur,
    Irradiante Source
    Issue de l’infini,
    Aux confins de ce monde,
    Au terme de l’angoisse,
    Au terme du malheur maquillé de clinquants,
    Fraîche aveuglante lumière,
    Ma Source inespérée,
    Te voici donc enfin !
     
     

    Graal

     

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         Je reviens du pays sarladais où je me suis ressourcée quelques jours au bord du Céou, dans la région de Castelnaud. Quel merveilleux pays ! Et que de souvenirs ! Lune-Soleil, Dhagpo, le Chant des Toiles, la Galerie de la Licorne, Terre de Jor... Tout cela perdu, car même à Dhagpo, il ne fallait pas espérer entrer : ce merveilleux petit monastère noyé dans les collines ressemble bientôt aux JMJ de Benoît XVI : immenses parkings saturés de voitures à l'infini,  énormes tentes défigurant tout le paysage... Où sont les ermitages accrochés aux flancs des montagnes que décrivaient Anne et Daniel Meurois-Givaudan dans  "Le voyage à Shambhalla" ?
           Finis, les temps de l'espoir, du renouveau, du millénium ; bonjour, la répression et le business. 
           Cependant, parmi toute cette mélasse, je me suis décidée à lire le fameux "Da Vinci code" - auquel j'ai été longtemps réfractaire en partie à cause de son titre qui me déplaît toujours autant, du moins dans sa traduction française ("THE da Vinci Code" était déjà beaucoup plus clair ! Mais enfin, pourquoi ne parlons-nous pas français,  et n'écrivons-nous pas : " le code de Vinci" ?).
            Bref, après quelques efforts et gromellements de démarrage (du mal à pénétrer dans ce livre ?), je suis bientôt tombée sous le charme de la légende du Saint-Graal selon Marie-Madeleine... Comment ! Moi, lire un tel livre en un  tel endroit, à quelques lieues à peine de la grotte de la Madeleine que je détaillais  en 1997,  puis en 1999, l'Evangile de Marie-Madeleine en mains, retrouver ici même les sources  de la plus haute aventure que j'aie jamais vécue et qui, malgré répression et business,  ne sera pour moi jamais perdue, jamais oubliée, jamais un vain mot ?
            Pour preuve, une petite grimpette dans la montagne au-dessus du Céou, et vlan ! Une grotte m'est apparue, presque identique sauf qu'elle n'avait pas été habitée... ou si peu. La voici :






     

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  • Le temps va retrouver son charroi monotone ;
    Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !

    (d'après Louis Aragon et Charles Baudelaire)

    C'est la rentrée...
    *



    Martine Maillard
     
     

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  • Le Poème 
     

    Petit poème, nais sur mon papier,
    Et je te donnerai une cage dorée,
    Une escarpolette flexible,
    Un coin à ma fenêtre…

    Petit poème, caracole sous ma plume,
    Et je te taillerai un enclos de bois blanc,
    Un beau filet de cuir,
    Une longe et un piquet !

    Petit poème, cabriole dans ma tête,
    Et je t’attraperai d’une course précise,
    Et je te fixerai sur mes lignes bleutées,
    D’un trait définitif…

    - Non ! répond le poème. Non, je ne viendrai pas !
    Je n’aime pas ta prison,
    Je ne t’appartiens pas.
    Laisse-moi plutôt flâner en tes rêves …

     
     


     
     

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