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À ma nuit sans tache au milieu du jour ; friable ; aux murailles dégarnies et couvertes de lierre grimpant...
À mes éclats sans origine, sans but ; explosifs ; aux retombées éternellement déchirantes et qui me brûlent le cœur...
À cette obscurité sans fin comme une prison et au rêve souterrain ; pitoyable et recroquevillée dans un pétale.
- Ô vous tous ! Soyez perdus ! Soyez perdus ! Oui, par trois fois, soyez perdus !
Car que peut-il y avoir de pire que la mort - même caressante ?
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Mon amour océan
Mon amour fée
Mon amour cabriole
Mon amour reflets du paradis
Mon amour journée folle à la mer
Mon amour de marbre de glace de fumées et d'absinthe
Mon amour d'orage
Mon amour de neige
Mon amour de vent
Mon amour de vertige et de mort
Mon amour cierge à la nuit
Mon amour vivante image de la vierge
Mon amour étoile de clarté
Mon amour astre flambant
Mon amour rêve-immensité
Mon amour bateau vers le large
Mon amour oiseau couronné
Mon amour ailes battantes
Mon amour monde naissant
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Tu danses sur le sable ébloui
Tu parles aux arbres des forêts
Tu rêves les nuages effacés
Tu chantes à l'averse ailée
Et les cris des oiseaux dispersés
Les larmes des printemps blessés
Les ivresses des berceaux d'or
Les glissantes saisons
Ont jeté leur voile innombrable
Sur tes yeux noyés
La montagne sous tes pas
Rayonne comme l'abîme
Tu es l'étoile bleue
Si lointaine
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Tu viendras, et je t'aimerai...
Tu auras la même robe de paille,
Les mêmes cheveux volant dans le soleil ;
Tu viendras semblable à cent mille autres fois,
Et cependant tout sera changé.
Et j'aimerai ta démarche de fée,
Ton corps d'oiseau fragile,
Ton regard éperdu,
Ta bouche avide et touchante,
Ton silence même,
Tout ce qui est en toi et te fait différente.
Car veux-tu que je te dise
Pourquoi je veille à ma porte,
Le cœur palpitant dans l'attente ?
Je te sais revenue, ma petite enfant d'autrefois !
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Le jour de ton départ
J'aurai presque oublié
Avec quelques étoiles
Avec quelques sanglots
Le soleil déchiré sera le rideau rouge
De mon théâtre ouvert
Je serai le Pierrot
Désarticulé sur la scène
Et par les bois lointains dont tu hantes les ombres
Passera comme la mort
Un grand oiseau d'automne
O chante avec la nuit
Toi dont le souffle est semblable au reflux
Des immenses marées
*
Lorsque tu t'en iras
Avec tes traînées d'astres
Le cœur s'arrêtera de battre au firmament
Les ondes répandues sècheront au soleil
Les bois se figeront à la glace d'hiver
Et je serai ce cri
Inarticulé sur la scène
Et par les soirs lointains où tu m'étais promise
Le désert sans limite
S'étendra comme un voile
O chante pour ma nef
Toi dont le souffle est le seul qui m'anime
Au théâtre bouffon
De la mer insensible
*
La plus brillante étoile
Aussitôt née s'éteint
Le bateau fait naufrage
Le pantin agonise
Le théâtre s'écroule
Et il ne reste plus qu'une fumée bleuâtre
Toi qui t'enfuis bien loin
Vers le ciel des vivants
Et moi je suis Pierrot
Qui ne respire plus
Sur la scène inventée
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